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En plus de ses vieux trams, la Suisse va également envoyer ses contrôleurs irascibles en Ukraine

Plusieurs dizaines de vieux trams bernois et zurichois seront prochainement envoyés en Ukraine afin de servir encore quelques années, mois ou semaines – selon l’intensité des bombardements russes. Pour leur part, les Transports publics genevois, lausannois ainsi que les Chemins de fers fédéraux contribueront « humainement » en envoyant leurs contrôleurs les plus mal lunés. 

Bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui se faisaient pincer à resquiller dans les transports publics. Dans quelques jours, ils et elles recevront leur amende bien salée de la part de la crème des contrôleurs, à savoir les plus sympathiques ou, à tout le moins, les moins enclins à juger de votre statut social ou de vos intentions lorsque vous avez sciemment entrepris – et lamentablement échoué – de frauder votre trajet dans les transports en commun. En effet, en plus d’envoyer ses vieux trams finir leur vie sous les obus russes en Ukraine, la Suisse va également y envoyer ses contrôleurs les plus irascibles, choisis sur la base de leur réponse à la seule et unique question suivante : 

Quand je surprends quelqu’un à resquiller que dois-je faire :
A) Lui insulter sa mère. 
B) Lui insulter non pas sa mère, mais ses grands morts.
C) Le maudire sur trois générations pour avoir essayé de soustraire de l’argent à la collectivité. 
D) Lui infliger une contravention en m’abstenant de tout commentaire sur son physique ou sur son origine. 

« Bien que n’envoyions pas de tram, nous contribuons humainement à cet effort », ont ainsi communiqué les Transports publics genevois. « C’était le moins que nous puissions faire pour les Ukrainiens ainsi que pour nos usagers », ont alors redoublé les TL tandis que les chemins de fers fédéraux profitaient de l’occasion pour refourguer également quelques fâcheux contrôleurs. « Si cela peut améliorer le quotidien des Suisses, alors nous ne sommes pas plus contre que de leur envoyer nos trams tout pourris que nous aurions autrement dû démanteler à nos frais », a quant à lui communiqué le Secrétariat d’État à l’économie, lequel s’occupe des toutes les formalités inhérentes à l’envoi du matériel et des ressources humaines suisses en Ukraine. « Après tout, en tant qu’entité publique, préserver nos concitoyens en en écartant les éléments les plus ennuyants relève de notre devoir », a rappelé le SECO.

La Rédaction.  

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