Genève

Énervé après qu’on lui a servi un « flan », un policier ouvre le feu dans son commissariat et blesse un collègue

A Genève, un agent n’a pas supporté que le pastis qu’on lui serve manque d’eau. Celui-ci a ouvert le feu pour faire montre de son mécontentement.

À l’instar des derniers verres en boîte à six heures du matin, il est des pastis qu’il ne faudrait jamais boire. Le « flan » en fait partie. Ce jaune qui, comme son nom l’indique, possède toutes les caractéristiques d’un flan sans en posséder les qualités nutritives, ceci en raison du manque d’eau dont il est l’objet, s’inscrit au registre des jaunes le plus détesté des amateurs de Ricard ou de 51. Partout, des terrains de boules aux hôtels de police, il est honni. Et là où on le sert quand même, il faut s’attendre à de vives réactions voire à de fâcheux incidents comme il fut le cas ce matin sur le coup des sept heures, au poste de police de Carl-Vogt. 

Là, un agent qui prenait tranquillement son petit-déjeuner est brusquement entré dans une colère folle. En cause, le « flan » que son collègue venait de lui servir… La scène se déroule à peu près comme suit : son coéquipier parti « chercher le petit frère* » ne revient qu’au terme d’une interminable minute durant laquelle l’agent commence à être repris par son delirium tremens. Lorsque son camarade dépose enfin le jaune à côté de lui, l’agent se rue dessus. Hélas, dans la précipitation, l’agent ignore le verre d’eau également déposé sur la table par son collègue quelques instants plus tard… « Nom d’un cul ce n’est pas possible de doser aussi mal ! », fustige-t-il alors avant de sortir son arme de service et de cribler non seulement son verre mais également son collègue de balles. 

Son chargeur vide et ses nerfs calmés, l’agent reprend ses esprits. Trop tard. Le mal est fait. Et les cris de son collègue – qui ne sont pas sans rappeler ceux d’un homme coincé sous une barre de développé couché après qu’il a surestimé ses capacités physiques de même que l’odeur du pastis réchauffé sous l’effet de la poudre à canon – ne tardent pas à attirer l’intégralité du commissariat qui tombe nez-à-nez avec ce désastre. Dans sa vindicte contre le « flan » coupable, l’agent a en effet brisé l’intégralité des bouteilles de Ricard et de Pastis 51 se trouvant sur le mur. Une minute de silence est respectée en leur hommage. Puis, est embarqué l’agent qui doit l’être et soigné l’autre de sa grave blessure au doigt, lequel ne contient non pas une mais DEUX échines ayant profité du chaos pour s’y enfoncer. « On s’en sort bien quand même », conclut ce dernier. « Si je lui avais servi une piscine**, ni moi ni mes collègues ne serions assis là, dans ce bar, à siroter un whisky avec vous. »

La Rédaction.

*NDLR: On dit du deuxième – et pas second – verre qu’il est le « petit frère » du premier. 
**NDLR : Un pastis avec trop d’eau cette fois-ci.

C’est l’heure de l’apéro” by Dubomatik is licensed under CC BY-ND 2.0.

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