Genève

Fabienne Fischer aurait également demandé à ses subordonnés d’aller lui chercher un bout de pain et de tourner le disque de sa voiture

Alors que la loi interdit formellement aux conseillers d’État en exercice d’engager les moyens de l’administration pour leur propre compte, Fabienne Fischer aurait non seulement exigé de ses collaborateurs qu’ils aillent lui chercher un bout de pain à la Coop mais aussi qu’ils tournent le disque de sa voiture stationnée au parking Saint-Antoine. 

Ce sont des éléments sensibles, que la Biturne de Genève vient adjoindre à ceux déjà révélés plus tôt dans la semaine par nos collègues et, à leurs heures perdues, inspecteurs gadget de Léman Bleu. En effet, après la confirmation des soupçons du député MCG Daniel Sormanni considérant que trois collaborateurs du département de l’économie et de l’emploi (DEE) ont activement et sur instruction, œuvré à la campagne politique de l’ancienne conseillère d’État Fabienne Fischer alors que la sacro-sainte loi juste et impartiale l’interdit formellement, d’autres documents, qui restent toutefois à authentifier étant entendu qu’ils sont signés « Jean Cule » et accompagnés d’une lettre dont les premiers mots commencent par « ni*ue la république bananière et canton de Genève ! », montrent que l’ancienne conseillère d’État aurait non seulement exigé de certains collaborateurs qu’ils aillent lui chercher un bout de pain à la Coop mais aussi qu’ils tournent, et ce parfois plusieurs fois dans la journée, le disque de sa Mercedes AMG GT S 63 E Performance stationnée à cheval entre deux places au parking Saint-Antoine. 

« On voit bien là l’hypocrisie des Verts qui prétendent vouloir sauver la planète en roulant dans des bagnoles à 800 chevaux ! », fustige Daniel Sormanni. « Est-ce qu’acheter un bout de pain et tourner un disque de voiture font partie des missions des collaborateurs de l’État !? Je ne pense pas ! », questionne également rhétoriquement ce dernier. « Ce n’est pas comme s’ils eussent été autrement plus productifs », se défend cependant l’ancienne conseillère d’État. « Là, au moins, ils avaient quelque chose à faire et ne se tournaient pas les pouces toutes la journée », ajoute cette dernière. « Et puis, de toute façon, c’était soit je dépensais l’argent de cette manière, soit je l’utilisais pour acheter des mini-canapés supplémentaires pour la fête de fin d’année. La question était vite répondue ! », précise-t-elle.

Alors que les temps sont durs en raison de décennies de décisions politiques ayant pour seul et unique but de diminuer les prérogatives de l’État et que, concomitamment, celles-ci soient assurées par des acteurs privés « méritants » et « partis de rien » cependant qu’ils sont toujours des « filles et fils de », l’utilisation de l’argent du contribuable – fût-il d’un montant dérisoire et sur une période de temps limitée contrairement, par exemple, au montant total des aides publiques aux entreprises, annuel lui, dont la compilation des chiffres et si aisée à trouver sur internet – à des fins personnelles peine à trouver justification aux yeux du public : « C’est une honte, il faut dégager les ayatollahs Verts du gouvernement ! », commente ainsi un quidam du prénom de Jean-Michel, lequel affirme également que « c’était mieux avant que les wokes s’emparent du pouvoir »*. « Cet argent aurait autrement mieux servi à créer de nouvelles places de scooter ! », fustige pour sa part un certain Tristan Luisier**.

« Toujours est-il que je vais me pencher sur ces nouveaux éléments et probablement les joindre au dossier de la dénonciation pénale que j’ai déposé au Ministère public », a communiqué Daniel Sormanni mercredi en fin de journée. « S’il est toujours bon de disposer d’un maximum de preuves, je ne pense toutefois pas que ces documents seront déterminants dans de l’évaluation sa culpabilité » ; celle-ci étant vraisemblablement déjà jouée et l’acte jugé pire que si Fabienne Fischer avait été corrompue par une puissance étrangère… 

La Rédaction.

* Jean-Michel n’a jamais été très doué en mathématiques… Cela étant, il ne sait pas que le chiffre « 3 » (2 socialistes + 1 Vert) est plus petit que « 4 » (2 PLR, 1 Centre, 1 LJS). Il faut l’en excuser. C’est la faute du DIP, pas la sienne. 

**Nom d’emprunt. 

Crédit photo : “Fabienne Fischer, conseillère d’Etat chargé du Département de l’économie et de l’emploi de la République et Canton de Genève” by Franck Mentha is licensed under CC BY-SA 4.0.

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