Genève

Genève autorise un régiment de l’Armée rouge à défiler sur la place des Nations

Une centaine de civils aurait dû se rassembler, ce samedi, pour célébrer le « Régiment Immortel ». À la place, ce sont des chars russes et quelques missiles balistiques de courte portée dotés de têtes nucléaires qui défileront entre les Nations et le pont du Mont-Blanc.

Ne vous méprenez pas, nous ne sommes pas en 1981 et Mitt’rand, le meilleur ami des Russes, ne vient pas de prendre la tête du Conseil d’État genevois. C’est pourquoi la décision des autorités de la cité de Calvin est d’autant plus surprenante. Celles-ci viennent en effet d’accepter la proposition du Kremlin qui demandait, en février dernier déjà, de pouvoir installer, à Genève, des lanceurs de missiles balistiques de courte portée ainsi que d’y stationner un régiment de l’Armée rouge.

« Une demande au sujet de laquelle nous nous sommes longuement interrogés avant de l’accepter », déclare Laurent Lozenzo, porte-parole du département de la sécurité, de la population et de la santé (DSPS). « Car avec l’annulation de la commémoration de ce week-end sur fond de tensions, nous avons souhaité faire un pas dans la direction de la Russie qui, bien qu’elle agresse un pays dont nous sommes aussi les amis, est beaucoup plus riche que ce dernier… Riche culturellement parlant, je veux dire ! »

En pratique, les missiles et les soldats seront installés dans l’enceinte de l’ancienne caserne des Vernets, « où l’espace disponible permet largement de stationner quelques dix milles hommes et une centaine de têtes nucléaires pointés en direction de Paris et Berlin », commente la Ville. Les soldats russes devraient arriver de nuit, « pour ne pas troubler la quiétude des habitants » et rester le plus souvent confinés dans l’enceinte de l’ancienne caserne. En outre, ils ne devraient être autorisés à sortir que le jour du défilé, qui reste à fixer mais qui devrait probablement être agendé en fin de semaine, le temps que le stagiaire qui s’occupe du calendrier du Conseil d’État sorte du coma éthylique dans lequel il s’est plongé samedi soir après s’être enfilé deux bouteilles de Suze pour « décompresser ».

La Rédaction. 

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