Cyclo-terrorisme

Humiliés, des membres du Comité du TCS Genève se collent aux « pistes covid » pour continuer à lutter contre leur maintien

Plusieurs membres du Comité du TCS Genève se sont simultanément collés, ce matin, à plusieurs « pistes Covid » afin de protester contre leur maintien décidé en fin de semaine passée par la Chambre administrative de seconde instance. Heureusement n’ont-ils pas perturbé la circulation très longtemps puisqu’ils se sont eux-mêmes décollés du bitume au bout de cinq minutes…

Contrairement à une idée reçue, les vrais héros ne portent pas de cape mais des costumes trois-pièces qu’ils n’hésitent pas – comme il fut le cas ce matin, simultanément, sur les deux « pistes Covid » que compte la République bananière et canton de Genève – à salir pour la bonne cause, à savoir celle des automobilistes qui ne pourraient décidemment vivre, tous les jours que Dieu fait, sans se rendre au centre-ville au volant de leur V8 de cinq tonnes.

Ce matin, en effet, plusieurs héros membres du Comité du Touring Club Suisse (TCS) Genève ont mené une action coordonnée, sans doute inspirée des méthodes de guérilla urbaine que l’un d’eux aura observé lors de ses vacances au Club Med de Medellín ou depuis le ponton du Icon of the Sea alors en train de traverser le canal de Panama, au cours de laquelle ils ont bravé les potentielles invectives cyclo-terroristes en se collant courageusement au bitume des pistes cyclables sises boulevard Georges-Favon et rue des Terreaux-du-Temple. Leur objectif : continuer la lutte pour les faire effacer, ce malgré le rejet de leur recours auprès de la Chambre administrative de seconde instance. « Nous ne laisserons pas la cabale, montée par Dal Bouchon contre les automobilistes, se poursuivre ! », pouvait alors entendre qui aurait eu l’ouïe assez fine pour capter, au sein même du concert de bruits de pots d’échappement, les slogans des membres du Comité du TCS

Il fallait cependant passer au bon moment, soit entre 7h10 et 7h15, pour voir que se déroulait un sitting à ces deux endroits. En effet, seulement cinq petites minutes après s’être collé la main sur la « piste Covid » du boulevard Georges-Favon, l’un des membres du Comité du TCS, de loin celui doté de la constitution la plus faible étant entendue sa faiblesse de diversité génétique, fut en effet pris d’une crise d’asthme en foi de laquelle il s’en alla, se déclara malade et s’en fut direction Verbier pour « se remettre de ses émotions et respirer le bon air frais de la montagne. » Un autre, de loin le plus coquet, décida pour sa part qu’il était indigne que son costume à un salaire médian foulât la chaussée une seule seconde de plus que les trois-cents comprises dans cinq minutes au terme desquelles il se leva et emprunta le premier vol direction la Thaïlande, afin de se « resourcer ». Un troisième enfin, de loin le plus con puisqu’il s’était pour sa part collé le crâne au sol, décida qu’il avait assez protesté et que, alertées par leur « rappel à la liberté », les autorités en tireraient les bons enseignements, comme celui d’interdire définitivement les cyclistes en Ville de Genève, lesquels ont la fâcheuse tendance de rentrer délibérément dans les voitures. D’un coup sec, il s’arracha donc du bitume mais également la moitié de la seule centaine de cheveux qu’il lui restait encore. Il partit pour sa part en Turquie…

Depuis lors, aucun communiqué du Conseil d’État, ni aucune réaction citoyenne. C’est à croire que personne n’en a vraiment cure de ce que pense le TCS.

La Rédaction.

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