Suisse

Ignazio Cassis s’inspire des bonnes pratiques de recrutement de l’Etat de Genève et engage à son tour un ami proche

Inspiré par les pratiques de l’Etat de Genève en matière de recrutement des hauts-cadres de l’administration, le conseiller fédéral préféré de tous les Suisses a récemment nommé un pote à une poste rémunéré 270’000 francs par an. De quoi inciter tout un chacun à travailler plus pour recevoir plus, comme le veut le mythe de la méritocratie.

Les rageux diront qu’il n’a rien à faire là et ils auront raison. Mais, plus suisse que les Suisses eux-mêmes, la Rédaction de la Biturne de Genève se contentera de saluer la belle promotion du sémillant Jacques Gerber, seul citoyen parmi les millions d’Helvètes à même d’occuper le poste de délégué du Conseil fédéral pour l’Ukraine. Un poste rémunéré 270 tickets par an tout de même, soit 22’500 francs par mois… Sans les avantages au nombre desquels on pourra sans douter compter l’abonnement général en première classe, les voyages en Cessna jusqu’à Kiev ou encore les repas à l’œil durant les réceptions organisées en l’honneur du grand Volodymyr Zelensky. Un poste dont même l’administration fédéral avait noté sur un petit Post-it qu’il devait être mis au concours, ce qui n’a visiblement pas été l’avis de nos défenseurs des classes moyennes, de l’égalité des chances et de la méritocratie – nommément : Ignazio Cassis et Guy Parmelin.

Mais comment en est-on arrivé là ? Ou plutôt comment Jacques Gerber est-il arrivé là ? « C’est que Ignazio s’est inspiré des bonnes pratiques de recrutement de l’Etat de Genève », explique un cadre de la Confédération. En effet, « son français relativement limité lui a tout de même permis de comprendre qu’on pouvait engager à peu près n’importe quel proche pour autant que ses qualifications correspondent à peu près au poste à pourvoir », précise le collaborateur de l’administration fédérale. « Alors il ne s’en est pas privé », conclut-il. Selon des rumeurs le seul entretien qu’aurait ainsi passé Jacques Gerber aurait été d’indiquer où se trouve Kiev sur un globe terrestre, à cinquante kilomètres près. Ce dernier se serait alors trompé deux fois, pointant d’abord Oulan-Bator, puis les Îles Caïmans – qu’il connaît bien pour y réaliser ponctuellement quelques voyages – avant d’arriver par hasard sur la capitale ukrainienne. Ni une ni deux, Ignace lui confiait alors le poste. Tout est bien qui finit bien, en somme. Et nous voilà, nous autres Suisses, avec l’homme de la situation pour diriger l’aide que notre pays fournira à l’avenir à l’Ukraine. On n’imagine pas une seule seconde que des problèmes surviendront.

La Rédaction.

Crédit photo: « Meeting with Ignazio Cassis (01912342) » by IAEA Imagebank is licensed under CC BY 2.0.

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