Préoccupée par le pouvoir d’achat de ses concitoyens, l’Union démocratique du centre lance un deuxième projet de loi pour bannir le burkini des piscines genevoises. « Parce que tout est lié », explique le secrétaire général de la section du bout du lac du parti agrarien.
Qui dit burkini dit couvrir son corps ; qui dit corps dit esprit ; qui dit esprit dit « es-tu là ? » ; qui dit « es-tu là ? » se demande enfin s’il lui reste de l’argent dans le porte-monnaie pour terminer la fin du mois. Rassurez-vous, vous n’êtes présentement pas en train de lire les déclarations d’un cerveau malade ; encore moins dans la tête d’un enfant de cinq ans qui s’amuserait à faire des associations somme toute improbables entre les idées qui la lui traversent, mais bien dans celle des membres du parti agrarien – mais pas d’extrême-droite, à ça non ! – lorsqu’il s’agit de proposer des solutions dépassant le stade de la simple annonce électorale afin de résoudre le problème de la diminution du pouvoir d’achat des Genevois. Car oui, pour augmenter le pouvoir d’achat des Genevois, ce qui, paraît-il, devait être sa « priorité » une fois ses membres élus au Grand Conseil, l’UDC entend s’essayer une deuxième fois en huit mois à interdire le burkini dans les piscines…
Selon le secrétaire général de la section genevoise du parti agrarien, tout est en effet lié : « La présence de femmes voilées dans les piscines empêche la croissance, c’est prouvé ! » – NDLR : cela l’a notamment été lors d’un stamm de l’UDC, en 1987, à Untersiggenthal par un sémillant Christoph Blocher à 4.7‰. Qui plus est : « Dans piscine, il y a le nombre π (pi) ». Aussi : « Pi au carré (π2) ça fait pipi », poursuit Yvan Perrin. « Or, le pipi c’est jaune », dit-il. « Qu’est-ce qui est jaune aussi ? Hein !? L’or ! », nous donne-t-il en mille. Cela étant, le simple fait de faire pipi dans les piscines nous permettraient à nous, qui ne nous sachions pourtant pas alchimistes, de créer de l’or et d’augmenter par conséquent notre pouvoir d’achat. La voilà donc, la solution ! Quand on lui demande toutefois ce que viennent faire les femmes en burkini dans cette histoire, Yvan Perrin répond : « Eh bien c’est évident ! Aucune porteuse de burkini n’a jamais été vue en train de faire pipi dans une piscine ! Et donc, aucune d’entre elles n’a jamais contribué à faire tourner l’économie, sacrebleu ! »
Pour l’heure, aucune publication scientifique n’étaye et n’étayera jamais ces propos, d’après nos vérifications. Une chose est cependant certaine : s’il l’on n’encourrait pas le risque d’être embarqué avec lui et ses camarades de parti, nous signalerions volontiers tout ce beau monde au Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant.
La Rédaction.
