Des scientifiques de l’Université de Stanford (Californie) ont retrouvé des traces d’honnêteté dans certaines régies. Une très grande majorité sinon la quasi-intégralité d’entre elles seraient cependant dépourvues de cette qualité.
La nouvelle promet de faire grand bruit. En effet, après une enquête immersive de plusieurs années et sous couverture dans les locaux de nombreuses régies genevoises, des scientifiques de l’université de Stanford (Californie) viennent d’y retrouver des « traces d’honnêteté ». « Cela faisait près de dix ans que j’en cherchais ! », témoigne justement un chercheur vraisemblablement heureux de sa trouvaille. « Pour tout vous dire, j’étais sur le point d’abandonner quand, au détour d’un couloir, après avoir percuté de plein fouet Gisèle [NDLR : la secrétaire personnelle du patron complètement beauf], j’ai fait tomber ma boîte de pétri remplie de gélose par terre. Celle-ci a alors roulé jusqu’au meuble d’entrée et a vraisemblablement récolté un micro-organisme au passage, lequel s’est ensuite développé pour laisser apparaître de l’honnêteté ! », explique le scientifique.
Publiés dans la très prestigieuse revue Nature, les résultats de cette étude qui s’appuie également sur des données longitudinales datant de 1789 à aujourd’hui, sont néanmoins sans appel : l’honnêteté fait défaut à 99.99% des régies. « Cela laisse supposer qu’un mécanisme précis de recrutement pour filtrer les plus infâmes personnages de l’histoire de l’humanité y a cours », supputent ainsi les chercheurs qui se refusent cependant à conclure en ce sens. Une chose est sûre en revanche : de la « fourberie » n’ayant d’égale que celle de Scapin est systématiquement présente dans les locaux des principaux gestionnaires immobiliers genevois. « Nous en avions posé l’hypothèse, mais nous ne nous attendions pas à ce que les résultats soient aussi clairs ! », commente le responsable de l’équipe. « Il faut dire que nous leur avons d’abord laissé le bénéfice du doute. Mais bon, au final, deux siècles d’histoire témoignant de la malhonnêteté des régisseurs et plus encore de celle de leurs amis les grands propriétaires fonciers ; deux siècles d’histoire, disé-je, ne mentent pas. »
La Rédaction.