Ecolo-wokisme

Ivre, il se félicite de l’adoption de la loi contre le terrorisme

La formule fonctionne également si on remplace le mot « ivre » par « Suisse allemand » ou « seutch ».

Bernard a 53 ans. Il est cadre moyen de la fonction publique genevoise et « n’a jamais rien eu à se reprocher » sinon quelques petits écarts avec des femmes qui ne sont pas la sienne. C’est pourquoi Bernard a voté « oui » à la loi prétendument axée contre la criminalité terroriste mais qui, en pratique, ne déploiera ses effets concrets que sur des groupes sociaux étrangers au cercle très fermé des poseurs de bombes en djellaba. Ceux-là, en effet, il était déjà possible de les arrêter préventivement, du moins, de faire le nécessaire sans avoir à se doter d’un texte qui, désormais, permettra aux fonctionnaires fédéraux, des lointains collègues de Bernard qui n’ont également « rien à se reprocher », d’ordonner des choses de type assignation à résidence pour un gamin qui se serait rendu sur le Darknet ou à l’organisation de parties de tennis clandestines dans des lieux marbrés. 

Or, Bernard écoute régulièrement les nouvelles, enfin celles qui le divertissent et qui alimentent les nombreux clichés qu’il possède sur chacune des communautés vivant en Suisse. Lorsqu’un barbu dérobe un honnête épicier, vous pouvez être sûr que Bernard en aura entendu parler, car ainsi va la vie de Bernard qui ne souffre aucune remise en question de ses idées et n’aime pas trop qu’on lui oppose des arguments aux nombreuses opinions qu’il possède. 

Avec ses amis les boomers, Bernard est convaincu que la loi MPT permettra de rendre la Suisse plus sûre qu’elle ne l’est déjà. Ivre à l’annonce des résultats, il s’est même permis de verser quelques larmes de fierté dans cette victoire face à la barbarie, la tyrannie et l’islamo-gauchisme. Et même si, chaque année, les chutes de noix de coco font plus de morts que les personnes nippées de ceintures d’explosifs – on remercie, par ailleurs, notre service de renseignement, lequel réalisait déjà un magnifique travail avant l’adoption de la loi – il est persuadé que c’est en anticipant la conversion à l’islamo-gauchisme que l’on construit une société digne de ce nom, c’est-à-dire épurée de toute dissidence politique, quelle qu’elle fût, soit ou devrait être.

La Rédaction.

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