Riche de 50 milliards de francs frais, Crédit Suisse devrait pouvoir prolonger suffisamment son état de mort cérébrale pour permettre une nouvelle division par deux de sa valeur boursière. Une décision qui réjouit son pédégé, en place depuis moins d’une année, qui pourra se rémunérer à hauteur de ce qu’il estime mériter au moment de la faillite de l’établissement.
Les financiers du monde entier peuvent respirer un bon coup. En effet, grâce au concours de la Banque nationale Suisse (BNS), l’état de mort cérébrale de la deuxième banque du pays est prolongé d’au moins une division par deux supplémentaire du cours de ses actions. Invitée à faire quelque chose par le gouvernement Macron – NDLR : c’est dire le laisser-aller de la place financière helvétique… – la BNS vient en effet de prêter 50 milliards de francs sonnants et trébuchants à l’établissement financier en lui intimant d’en faire « bon usage » cependant qu’elle oubliait de préciser les modalités de ce bon usage – NDLR : au hasard, éviter, à l’avenir, de prendre des risques inconsidérés qui pourraient faire basculer l’économie mondiale dans le chaos…
Une nouvelle qui ne rassurait cependant pas ces couards de marchés financiers, lesquelles, ce matin encore, faisaient dégringoler le cours de l’action Crédit Suisse juste ce qu’il fallait pour arracher à son pédégé un « Nom de dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d’enculé de ta mère ! » tout droit sorti du cœur quoiqu’éhontément plagié sur le Mérovingien dans le film Matrix. Sur son compte Twitter, celui-ci appelait d’ailleurs de ses vœux à un retour au calme : « S’il vous plaît, ressaisissez-vous ! Cela ne fait même pas une année que j’ai pris les rênes de la banque ! » Et de conclure : « Vous vous rendez compte de l’indigence de mon parachute doré si elle venait à mettre maintenant la clé sous la porte !? »
La Rédaction.
crédit photo : “Credit Suisse, Parade Platz” by Robert Scarth is licensed under CC BY-SA 2.0.
