Le club de football de la ville de Bariloche surnommée la « Suisse argentine » a perçu des subventions Jeunesse et Sport durant dix ans. La faute à un fonctionnaire fédéral qui a cru qu’il s’agissait d’une enclave helvétique située à douze mille kilomètres de là.
Nouvelle révélation dans l’affaire qui ébranle en ce moment-même l’institution Jeunesse et Sport qui a soutenu financièrement depuis 2009 un club sportif allemand enclavé en Suisse près de Schaffhouse mais également un club de la commune de Campione, une enclave italienne entourée par le Tessin. En effet, là ne seraient pas les deux seules erreurs des fonctionnaires en charge du programme fédéral de promotion du sport qui auraient, selon des informations recueillies par la Biturne de Genève, également subventionné un club de football situé à quelques 12’357 kilomètres de là… En Argentine.
San Carlos de Bariloche, plus généralement appelée Bariloche, est une ville de la province du Rìo Negro située à environ 1’650 kilomètres au sud-ouest de la capitale argentine, Bueno Aires. Malgré son relatif éloignement avec le pays des montres et du chocolat, Bariloche est généralement surnommé « la Suisse argentine », ce notamment à cause de ses paysages montagneux à couper le souffle et aux anciens collabos aussi bien suisses qu’allemands – parfois même les deux ensembles, c’est-à-dire suisses allemands – qui y ont trouvé refuge pour échapper aux persécutions du Mossad et des gouvernements européens après la Seconde Guerre mondiale. Cela étant, la confusion ne pouvait qu’advenir et c’est bien ce qui se produisit après qu’un fonctionnaire fédéral reçut en 2012 une carte postale de l’un de ses amis lui adressant le bonjour depuis ce « petit bout de Suisse situé en Argentine », peut-on lire au verso de la photographie illustrant le mont Tronador culminant à 3’554 mètres d’altitude et qui ressemble à s’y méprendre à la plupart des montagnes situées dans les Alpes suisses. Ni une ni deux, le fonctionnaire fédéral s’était alors empressé de vérifier si le Cruz del Sur de Bariloche, autrement dit le club de football du coin, bénéficiait de sa subvention, ce qui n’était évidemment pas le cas… En moins de temps qu’il n’en faut pour obtenir un subside dans ce pays d’acquis à la cause des sociétés d’assurances-maladies, le club obtint donc de l’argent pour un montant qui se monte aujourd’hui, après dix ans, à un total de 75’000 francs. « Cette erreur étant de notre fait, nous n’allons pas demander de remboursement », a commenté le programme suisse d’encouragement au sport. « Par contre, nous allons nous assurer que les prochaines personnes qu’on recrute aient un minimum de connaissances en géographie », a assuré son porte-parole.
La Rédaction.
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