Genève

La maire de Marseille propose à la ville de Lancy de jumeler les quartiers nords avec les Palettes

Après que des jeunes genevois un peu taquins ont caillassé les forces de l’ordre, les autorités marseillaises ont décidé de réagir. 

Il est aux alentours de 22 heures lundi soir, les jeunes des Palettes – un quartier du Grand-Lancy à Genève – s’adonnent à leurs activités habituelles, à savoir des joutes oratoires sur des questions de société ou des débats animés dans le club de littérature du quartier. Sauf qu’une patrouille de condés débarque et s’amuse à leur sortir des clichés sur les us et coutumes des cités, notamment à propos d’affaires de deal et de possession illégale d’armes blanches. Les jeunes demandent alors aux policiers de quitter les lieux, d’autant qu’ils se trouvent dans l’enceinte du club de lecture et qu’il s’agit d’une propriété privée dont ils n’ont pas le droit de violer la sphère sans posséder un mandat ou une commission rogatoire. Confiants comme ils ont l’habitude de l’être, les deux flics se moquent des jeunes en imitant leurs accents aux allures bourgeois de Paris 16ème. Les jeunes leur réitèrent alors l’invitation de quitter les lieux.

Les policiers refusent et s’allument une clope dont ils laissent tomber impertinemment les cendres sur la nouvelle moquette, issue d’un financement collaboratif, installée tout récemment dans les locaux…
C’en est trop. Comme les jeunes ne peuvent appeler la police, puisque celle-ci est déjà là et se comporte comme un enfant, ils n’ont d’autre choix que d’utiliser la violence pour s’exprimer. Car si la cité des Palettes est devenue tout récemment un havre d’artistes où fleurissent écrivains, peintres et orateurs hors pairs, elle conserve néanmoins les casseroles – certains diront les fantômes – de son passé. En effet, chaque habitant y est doté d’une arme à feu modèle Ak-47 qu’il a acquis auprès d’un de ses cousins des quartiers nord de Marseille. Ni une ni deux, les jeunes les plus vifs s’en vont chercher les armes et intiment, plus fortement cette fois-ci, les forces de l’ordre à déguerpir. Celles-ci prennent peur, elles s’enfuient.

Sur le chemin, un scootériste et son copilote se proposent de les escorter gentiment en dehors de la cité pour que ceux-ci, qui ont quelque peu offensé les résidents par leur attitude désagréable, ne rencontrent pas de problèmes sur le chemin du retour. 
Le copilote de la Skoda remarque alors que le passager du scooter n’est pas casqué. Cow-boy comme pas deux, l’unité de police prend en chasse le scooter. Démarre alors la course poursuite qui a été relayée par les journaux mainstream qui ont oublié de détailler les éléments qui ont conduit ces deux jeunes à fuir les forces de l’ordre. Le scootériste sera arrêté, la voiture de police caillassée par les individus solidaires du quartier des Palettes. Leur erreur : ne pas avoir réagi comme on l’aurait attendu d’eux : violemment, avec agressivité et hostilité. La Maire de Marseille pense que c’est aux jeunes de ses quartiers d’éduquer ceux des nôtres. Elle propose un jumelage. Ah ces jeunes des Palettes ! Ils ne sont pas des lumières ; encore moins des étoiles !

La Rédaction.

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