Suisse

La moitié des automobilistes suisses envisagent de mettre fin à leurs jours si la vitesse maximale des autoroutes est limitée à 80km/h

Les Suisses seraient plus attachés encore à ressentir le frisson de rouler à 120km/h qu’à dénoncer leurs voisins qui écoutent de la musique après vingt-deux heures. Cela étant, la moitié des automobilistes pourraient mettre fin à leurs jours si l’Office fédéral des routes réduisait drastiquement la limitation de vitesse sur les autoroutes, comme elle prévoit de le faire pour 2026. 

La population suisse pourrait bientôt drastiquement diminuer, nous a appris hier matin l’Office fédéral des routes (OFROU) dont on ignorait jusqu’à présent le plan malthusien. Très attachés à leurs véhicules à moteur et bien plus encore à exploiter leur puissance sur les autoroutes à dix-huit voies que comptera bientôt le pays grâce à Albert Patate ­– Rösti, en suisse allemand ­–, environ cinquante pourcent des automobilistes suisses pourraient en effet commettre l’irréparable si l’OFROU limitait, comme il est normalement prévu qu’elle le fasse à partir de 2026, afin de fluidifier le trafic aux heures de pointe, la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes à 80 km/h. « Pour être honnête, je m’attendais à plus de morts ! », s’étonne son directeur, Jürg Röthlisberger. « Quand on sait ô combien les Suisses adorent leurs véhicules thermiques, ce chiffre paraît bien faible ! », renchérit ce dernier. « On ne dirait en tout cas pas que septante années de propagande pro-bagnole sont derrière nous ! », dit-il.

En Suisse, nombreux sont en effet les automobilistes à idolâtrer la voiture au point parfois de la considérer comme un prolongement d’eux-mêmes. C’est par exemple le cas de Christian L., citoyen de Genève – tout comme Jean-Jacques Rousseau –, lequel a accepté de témoigner dans nos colonnes. « J’espère que c’est une blague ! », déclare ce dernier. « Personnellement je ne peux pas vivre dans un monde où je dois rouler ma Porsche Cayenne à quatre-vingts ! », ajoute-t-il. Et de lancer un ultimatum : « En fait, c’est assez simple, s’ils mettent leur plan à exécution, je me fous en l’air et ils auront ma mort sur la conscience ! » – NDLR : pas certain que cela suffise à arrêter l’OFROU.

Selon certaines sources, la même proportion de motards menace également d’attenter à leurs jours si l’OFROU ne revient pas sur sa feuille de route. « Là c’est carrément ahurissant ! », affirme Jürg Röthlisberger. « Non, parce que les motards on s’attendait carrément à ce qu’ils se foutent tous en l’air », détaille ce dernier. Et de conclure, comme tous les excellents rhéteurs, par une question ouverte : « Il y en aurait donc qui aurait une vie en dehors de leur moto ? »

La Rédaction. 

Crédit photo : “Faster then 80 km/h” by Daniel Wehner is licensed under CC BY 2.0.

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