Une fois peut-elle devenir coutume ? Nul ne sait. Toujours est-il que la Patrouille de France a survolé Genève, entre midi et deux, pour dire coucou.
L’évènement est inédit. Cette année, la Patrouille de France a traversé le ciel genevois pour saluer ses compatriotes à qui l’administration publique ainsi que les entreprises genevoises n’ont pas jugé utile de donner congé en ce jour béni où fut prise la Bastille et d’où découla, des suites d’une chaine causale et inéluctable d’évènements, l’accession au trône de France du monarque E. Macron, premier du nom et dernier de la lignée – sauf à compter l’adoption d’un enfant noir sorti de sa misère en échange d’un écran plat dernier cri, d’un smartphone ou d’un ticket restaurant à faire valoir dans le Flunch de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).
Après avoir défilé au-dessus des Champs-Élysées, vers 10h30, à Paris, les avions de la Patrouille de France avaient rapidement traversé le pays et rejoint l’Aéroport de Genève, qui avait momentanément fermé sa piste pour leur permettre de redécoller aux alentours de 12h30 et offrir aux travailleurs frontaliers, ainsi qu’aux afficionados genevois du pays des droits de l’Homme, le spectacle du somptueux drapeau tricolore dessiné dans le ciel genevois. « C’est magnifique ! », déclarait alors une infirmière des HUG sur le point de partir en burnout. « Je n’aurais jamais cru admirer un tel spectacle de mon vivant ! », redoublait l’un de ses compatriotes, livreur Balestrafic rémunéré à peine plus du SMIC.
Plus tôt dans la semaine, Alain Berset s’était lui-même rendu en France afin de demander au président Macron de faire ce geste pour ses amis genevois qui emploient une partie sinon conséquente, du moins importante de ses concitoyens français. Pincé, comme on le sait, en train de survoler une centrale nucléaire et de larguer des cargaisons de drogue sur l’Occitanie et le Pays Basque, la requête du conseiller fédéral avait d’abord passé à la trappe. Emmanuel Macron s’était par la suite ravisé et avait assuré que ses Rafale survoleraient bien Genève, aujourd’hui, pour le plus grand bonheur des résidents de la Cité de Calvin. De même qu’on renonce rarement à ses privilèges, on ne crache pas comme ça sur deux cents ans d’amitié franco-genevoise.
La Rédaction.
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