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La première soirée de Berlusconi en enfer a choqué le diable

Arrivée lundi soir en enfer après 86 longues années passées sur Terre, l’ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi a choqué le diable. « Je n’ai jamais vu un fou dangereux pareil ! », s’est étonné celui-ci à l’issu de la première soirée bunga-bunga organisée dans la géhenne. 

Il est environ vingt et une heures, lundi soir, lorsque Silvio Berlusconi pose ses valises en enfer et intègre la suite double deluxe qui lui a été attribuée par le service de location de la géhenne. Première déception pour l’ancien dirigeant italien : pourquoi n’a-t-il pas droit à la suite triple deluxe, la même qu’occupe son père spirituel Benito Mussolini ? C’est une honte, proteste-t-il une fois de retour à la réception. Lui qui avait pourtant fait de son vivant tout son possible pour mériter une mort digne de ce nom ! L’employée ne veut cependant rien savoir. Sur le papier qui lui a été laissé par le Bureau des suppliciés, il est écrit que Silvio Berlusconi occupera une chambre double deluxe. Sont réservées les triple à ceux qui ont commis des crimes de guerre, contre l’humanité et toutes sortes d’atrocités qu’il n’a, lui, pas eu la chance d’expérimenter. Redoublement de protestations : s’il tel n’est pas le cas, c’est à cause de l’époque, maugrée-t-il. Les Italiens n’étaient tout simplement pas prêts à plus de radicalité. Et de rappeler ses faits d’armes en haussant le ton : qui est le liquidateur du compromis social italien d’après-guerre ? Lui ! Les baisses d’impôts et la réforme des retraites en 2004 ? Encore lui. Les politiques d’austérité après la crise de 2009 ? Lui-même ! C’est quand même fou qu’on ne lui reconnaisse pas ses mérites !

Voyant poindre son énervement, la sécurité fait alors mine de s’activer. Cela suffit pour stopper le Cavaliere. Personne n’a en effet envie d’avoir à faire aux deux loubards de la réception qui sont aux jiu-jitsu brésilien ce que Lionel Messi était au football. La queue entre les jambes – mais pas pour longtemps – Silvio accepte donc son traitement qui n’est, en définitive, pas si mal. En outre, une cinquantaine de vierges de tous les genres et de toutes les orientations sexuelles l’attendent dans son penthouse dans 432 mètres carrés avec vue sur le Styx. Le minibar est sans cesse réapprovisionné par des esclaves et le câble terrien dont la suite est équipée retransmet en direct toutes les atrocités de la planète bleue ; il n’y a qu’à zapper pour passer successivement de la guerre en Ukraine au génocide culturel des Ouïghours, le tout gratuitement ! 

Son voisin de palier n’est d’ailleurs autre que Jacques Chirac, qu’il connaît bien et avec qui on se fend volontiers la poire en mangeant une pomme tout en dégustant une bière. Or, il s’avère que lui aussi fait grief à l’administration des enfers de sa trop grande complaisance avec certains grands méchants de l’histoire ! Selon lui, ces derniers sont ici bien mieux traités que les anciens dirigeants des démocraties occidentales cependant que les chefs d’État néolibéraux n’ont rien à envier aux pires des dictateurs. Certes, les méthodes sont différentes. Mais le résultat n’est-il pas le même ? « N’avons-nous pas aussi fait des millions de morts autant de laissés pour compte* ? », questionne à cet égard l’ancien président français.  

À cœur vaillant rien d’impossible toutefois. D’autant que le maître de céans, Lucifer, est apparu hier soir totalement scandalisé par les pratiques de Silvio Berlusconi durant la soirée bunga-bunga que ce dernier organisait dans son penthouse. « Tout ce qu’il fait là, même moi je n’y aurais pas pensé ! », déclamait ainsi le diable à l’issue de la soirée. Voilà qui devrait valoir à Silvio une belle promotion en chambre triple deluxe.

La Rédaction. 

Crédit photo : “Silvio Berlusconi in Japan” by Ricardo Stuckert is licensed under CC BY 3.0.

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