Les produits manufacturés qui en sortiront pourront porter l’inscription « made in Switzerland ».
Bonne nouvelle pour l’économie suisse : le petit pays du fromage, des montres et de l’évasion fiscale vient de signer relativement discrètement un nouvel accord avec la Chine permettant à cette dernière de nommer sa toute dernière ville-usine « Switzerland ». Pour les 11 millions de futurs habitants de cette dernière, cela ne signifie pas grand-chose sinon que leur gentilé vient de changer. Pour la Suisse en revanche, cet accord est synonyme de diminution du coût du travail pour toute une série de produits estampillés made in Switzerland – à l’instar du couteau éponyme, des Kägi fret ou des betteraves sucrières – qui pourront désormais être produits à l’étranger et revêtir l’appellation.
« Il n’y a pas de raison que la qualité finale du produit diminue suite à cette relocalisation », souligne un responsable de production local dont l’entreprise compte bien relocaliser son activité à Switzerland. « C’est même totalement l’inverse qui devrait se produire : la règle du 996 – NDLR : 9 heures à 21 heures, 6 jours par semaine – permet à l’ouvrier chinois d’être dévoué corps et âme à son activité. Qui plus est, celui-ci râle en moyenne jusqu’à 7 fois moins que l’ouvrier Schwytzois », ajoute ce dernier. Une chance pour le PIB que la Suisse entretienne de si bonnes relations avec la Chine.
La Rédaction.
