Le Tribunal fédéral communiquera officiellement jeudi 12 décembre son refus de resoumettre le projet AVS21 en votation populaire. Accepté le 25 septembre 2022 sur la base d’informations erronées – et notamment des prévisions de coûts largement supérieures à la réalité – le TF estime que le peuple n’a pas été trompé.
Nul n’est prophète en son pays. Sauf les juges du Tribunal fédéral, bien sûr, aux lèvres desquels tout la classe politique helvétique – à savoir deux pelés et trois tondus – est actuellement suspendue dans l’attente de son verdict irrémédiable au sujet du projet AVS21 accepté par le peuple le 25 septembre 2022 dernier. Et pour cause, celui-ci pouvait être invalidé. Les Suisses, en effet, avaient été trompés. De trois petits milliards, plus précisément. Montant équivalent au déficit en trop annoncé par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) et qui a vraisemblablement conduit le bon peuple suisse à accepter de s’auto-flageller en augmentant le niveau de la TVA ainsi que l’âge de la retraite des femmes d’une année, par souci d’équité avec ces pauvres hommes que le patriarcat vaincu par la wokisme ne protège décidemment plus assez.
Le lecteur attentif aura remarqué l’utilisation de l’imparfait de l’indicatif dans le paragraphe précédent. C’est que le Tribunal fédéral connaît déjà la réponse à la question qui lui est posée : non. Non, il n’est pas nécessaire de revoter pour de pareilles broutilles car, finalement, la Suisse n’est pas à trois milliards près. « Enfin, sauf quand c’est pour financer des projets sociaux », précise le TF. Il n’en aurait en revanche pas été de même si ces milliards de marge d’erreur informationnelle devaient servir à prendre une décision au sujet de quelques cadeaux fiscaux à accorder aux biens nantis. « Cela va de soi, il n’est même pas besoin d’expliquer pourquoi », souligne le Tribunal fédéral. En effet, la plupart des gens comprennent bien que la Suisse est un pays qui ne vise pas à défendre les intérêts du plus grand nombre.
La Rédaction.