Politique

Le bureau du Conseil national réservera des places de stages aux candidats de gauche radicale

Magnanime, le bureau du Conseil national a d’ores et déjà décidé d’offrir quelques places de stage aux candidats des partis de gauche radicale cruellement défaits hier dans les urnes. « Nous ne laissons personne derrière, pas même les marxistes », a communiqué ce matin le secrétariat de la chambre du peuple.

Ça y est, la composition de l’équipe qui conduira la Suisse à sa perte durant les quatre prochaines années est connue ! À cet égard, rien de nouveau sous le soleil, Mireille ; rien de changé, René : c’est la droite qui, avec un total de 136 sur les 200 sièges qu’offrent la chambre basse aux plus éminents croupions de nos vingt-six cantons, tire encore une fois son épingle du jeu, comme elle le fait d’ailleurs depuis 1848, autrement dit depuis que la Suisse existe. Pourtant, 2023 n’est pas une année comme les autres ! En effet, avec la perte des deux pauvres sièges qu’elle occupait entre 2019 et 2023, la gauche radicale n’est plus. À tout le moins n’est-elle plus que dans les mémoires de celles et ceux qui se souviendront toujours d’elle comme de ce camarade sympa, bonnard, plein de joie de vivre, mais assis impuissant au fond de la classe et affairé la plupart du temps à déloger des crottes de son nez aquilin pour compléter son repas. Adieu donc le soupçon de radicalité qui épisodiquement pesait, symboliquement certes, sur les débats et qui émanait parfois de leurs quelques vaines propositions – non pas qu’elles fussent inutiles, mais simplement ignorées d’emblée – pour changer le pays. RIP…

Après la pluie vient cependant le beau temps ! Ou plutôt le beau temps ne nous quitte-t-il plus grâce à deux siècles de course effrénée à la production de biens inutiles – déréglant le climat – par un modèle économique soutenu par nos parlementaires de droite. Car si la gauche radicale quitte en effet le Parlement, le bureau de ce dernier lui a néanmoins proposé, pour ne pas dire garanti un certain nombre de places de stages. « C’était le moins que nous puissions faire pour celles et ceux qui nous ont quitté », explique ce dernier dans un communiqué à l’allure d’épitaphe publié ce matin sur le site web du Conseil national. « Ils nous auraient sinon beaucoup manqué ! », ajoute ce dernier. « Enfin, ce sont surtout les bouteilles de gnôle et la C qu’ils ramenaient lors des apéros qui nous auraient beaucoup manqué ! », confie un membre du bureau du Parlement fédéral.

La Rédaction.

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*