L’actuel conseiller d’Etat en charge de la santé et des mobilités a fêté ses 46 bougies le 6 mars dernier. Pour l’occasion, le Conseil d’Etat lui a offert une édition limitée de la loi générale relative au personnel de l’administration cantonale (LPAC) et notamment à son traitement.
« Voilà pour toi Pierre. On ne fête pas 46 ans tous les jours ! Nous tenions donc à marquer le coup par ce petit présent qui, nous l’espérons, te sera de la plus grande utilité pour la suite de ta carrière. » Littéralement, tel est le message que découvrait mercredi dernier Pierre Maudet en ouvrant le cadeau qui lui avait été laissé sur son bureau, la veille, par ses collègues du Conseil d’Etat genevois. L’animosité entre lui et ces derniers s’évaporaient alors l’espace d’un instant avant de revenir, comme le naturel, au galop lorsqu’il découvrit, en arrachant le papier d’un journal crypto-marxiste qui avait servi à sa camarade socialiste pour emballer le cadeau, que ses collègues s’étaient cotisés pour lui offrir un exemplaire de… La loi générale relative au personnel de l’administration cantonale, du pouvoir judiciaire et des établissements publics médicaux (LPAC).
N’y croyant pas ses yeux lui qui s’attendait plutôt à recevoir un morceau de charbon ou bien quelques déjections canines, Pierre Maudet soupesa alors le livre durant un instant avant de le reposer sur sa table de chêne. « Ils sont marrants eux, mais je connais déjà la LPAC sur le bout des doigts », se dit-il alors. Un détail du bouquin lui attirant cependant l’œil, il le reprit et l’ouvrit. En lisant la deuxième page découvrit-il ainsi qu’il s’agissait d’une édition unique en son genre, car xylographiée par le dernier artisan capable de ce faire dans toute la République bananière et canton de Genève. Or, non content d’avoir usé d’une technique ancestrale, ce dernier avait également enluminé quelques passages du texte à commencer par ce dernier : « Les principes généraux suivants s’appliquent dans l’administration cantonale (…) créer les conditions qui permettent aux collaboratrices et aux collaborateurs de travailler dans un climat de respect et de tolérance » ; suivi de « il est veillé à la protection de la personnalité des membres du personnel, notamment en matière de harcèlement psychologique (…) » et de bien d’autres extraits que le nombre de signes impartis au stagiaire qui écrit ses lignes empêche toutefois de retranscrire ici.
Etrangement, le même soir s’est déclaré un petit incendie au 14 Rue de l’Hôtel-de-Ville. Si celui-ci a pu être maîtrisé, Pierre Maudet a toutefois déploré la disparition du cadeau qui lui avait été fait par ses pairs plus tôt dans la journée.
La Rédaction.
