Genève

Le Conseil d’État va mettre la tour Baudet en Airbnb pour « rentrer dans ses frais »

Un peu ric-rac pour financer tous ses évènements protocolaires, le Conseil d’État a décidé de mettre ses locaux en AirBnb afin de « rentrer dans ses frais ». Une décision longuement mûrie, en raison notamment des risques de déprédations de ce monument historique mais également des chances de retrouver un préservatif usagé entre deux cuirs. 

Peut-être – après la présentation, jeudi dernier, d’un budget déficitaire de plus de 256 millions – s’agit-il de faire avaler la pilule à un Grand Conseil résolument de droite. Peut-être s’agit-il autrement de réaliser quelques économies afin de mieux éponger les coûts inhérents aux affaires judiciaires qui collent train de Fabienne Fischer. Peut-être s’agit-il encore de constituer une caisse qui permettra à l’un ou l’autre de ses représentants – par pudeur nous ne citerons pas de nom, le pauvre a déjà tant souffert ! – de partir avec, une fois sa taqîya libérale accomplie. Peut-être enfin, et c’est sans doute l’hypothèse la plus susceptible de se réaliser, s’agit-il d’acquérir un champagne de plus grande qualité encore à faire péter lors des inévitables évènements protocolaires en compagnie de la Reine de Suède ou du maréchal des logis du Danemark. Bienheureux, s’il en est, celui ou celle qui saurait affirmer laquelle de ces assertions est véridique. Toujours est-il que le Conseil d’État genevois cherche visiblement à réaliser quelques économies. En témoigne la très récente publication d’une annonce qui ne met rien de moins que la tour Baudet, à savoir le siège historique de l’exécutif cantonal, en location sur la plateforme Airbnb. 

Pour découvrir si des clous ont été cachés sous le siège de Pierre Maudet par Antonio Hodgers et Carole-Anne Kast, il vous en coûtera donc la modique somme de 5’999 CHF la nuitée, départ le lendemain matin 10h00 sous peine de se voir facturer une nuit supplémentaire ! « C’est sûr, ce n’est pas donné ! Mais s’aventurer dans les arcanes du pouvoir a toujours eu un prix et j’aime autant payer avec de l’argent comptant qu’en sacrifiant mon âme au diable », plaisante ainsi un client qui a accepté de se confier, lequel affirme avoir du reste particulièrement apprécié le service de celui du protocole ainsi que – même s’il n’a pas trop compris le délire de Thierry Apothéloz avec son slip Spiderman sale dédicacé « El Matador » – les petites attentions qui lui ont été laissées par chacun des ministres en exercice et plus particulièrement le bon de réduction qui lui a été octroyé pour accéder à la division privée des cliniques Hirslanden. 

Ce choix, justifie la chancelière d’État, est du reste motivé par la « nécessité d’optimiser l’utilisation des locaux du pouvoir. » Vides, du vendredi au lundi, ces derniers n’en sont en effet pas moins chauffés l’hiver et climatisés l’été. « Cela représente de l’argent public », précise cette dernière. « Une certaine quantité d’argent, qui plus est. Ainsi n’est-il pas totalement absurde d’en récupérer une partie en mettant la tour [Baudet] sur Airbnb », conclut-elle. 

Si quelques voix s’élèvent déjà contre cette décision, ce ne sont pas tant les possibles déprédations de ce bâtiment historique qui inquiètent nos sept dieux vivants en exercice. « À ce prix-là je ne me fais aucun souci quant au profil des occupants », communique Nathalie Fontanet qui sait très bien de qui elle parle. « Il est d’ailleurs très fortement probable que ces derniers oublient dix kilos de coke par-ci ou quelques bouteilles à 10k par-là. Cela pourrait sinon nous permettre de les consommer du moins de les mettre aux enchères », se réjouit cette dernière. « En revanche, je me fais pas mal de soucis au sujet des touzes et autres orgies qui pourraient se pratiquer à même le mobilier sacré du bâtiment. Les tâches de… De vous savez quoi, c’est carrément difficile à faire partir et ça abîme ! », s’inquiète ainsi la libérale-radicale. À juste titre : en effet avons-nous complètement oublié de jeter nos capotes dans la poubelle la dernière fois que nous avons loué le Palais de l’Élysée…

La Rédaction. 

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