Football

Le Grand Conseil veut envoyer 1000 enfants craquer des fumigènes à la finale de la Coupe de Suisse

Un millier d’enfants genevois pourraient troubler gratuitement la finale de la Coupe de Suisse, le 2 juin prochain. Soucieux de bien former ses futurs ultras, le Grand Conseil a demandé à l’exécutif de financer le déplacement au stade Wankdorf, à Berne, et de prévoir une part de budget pour l’acquisition d’engins pyrotechniques.

On ne naît pas ultra, on le devient. Cette assertion – qu’aurait sans doute pu écrire Simone de Beauvoir si elle avait su apprécier le football – contient à elle seule toute la logique qui se cache derrière le projet de motion voté vendredi dernier dans l’hémicycle du Grand Conseil de la République bananière et canton de Genève. Par 62 oui contre 17 non rabat-joie et 2 absentions de personnes qui trouvent que « le foot, après tout, c’est juste une bande de guignols qui courent après un ballon », le législatif a en effet demandé au Conseil d’Etat (CE) d’étudier la question de débloquer les fonds nécessaires à envoyer 1’000 petits Genevois perturber la finale de la Coupe de Suisse de football, le 2 juin prochain. « C’est qu’il faut bien que nos enfants se forment avant de rejoindre la Section [Grenat] ! », argumente la majorité du Grand Conseil auprès du CE. D’où l’idée d’un « petit coup de pouce de l’Etat » car « tous nos enfants ne gagnent pas assez d’argent de poche pour s’acheter des fumigènes à craquer durant les grands matchs ! », rappelle également cette dernière.

Séduit par l’idée de foutre le zbeul dans un autre canton que le sien, le conseiller d’Etat genevois en charge de la cohésion sociale, Thierry Apothéloz, a pour sa part d’ores et déjà apporté son soutien au projet. « Reste encore à convaincre Nathalie [Fontanet] ! », relativise toutefois ce dernier. « Les oursins qui se trouvent dans ses poches ont ceci de particuliers qu’ils piquent à géométrie variable : quand il faut grever le budget de l’Etat par des baisses d’impôts pour les hauts revenus ou les grands fortunes, ils ne lui laissent pas la moindre blessure ; en revanche, quand il faut accorder une subvention à une association ou augmenter les salaires de ses collaborateurs, alors le moindre centime dépensé lui fait l’effet d’un coup de couteau en pleine poitrine », explique le socialiste. Ce dernier d’entretenir toutefois l’espoir : « Comme l’idée de financer le déplacement d’un millier d’enfants à un match de football ne lui avait encore jamais été soumise, je ne sais pas trop ce qu’elle en pense. Mais on peut espérer qu’elle la considérera comme un investissement, à tout le moins d’un point de vue électoral. »

La Rédaction.  

Crédit photo: « Fumigènes chez les Authentiks lors de PSG 2-1 OM » by psgmag.net is licensed under CC BY 2.0.

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