Politique

Le morse de Pingu défait lors de l’élection neuchâteloise au Conseil des États

L’animal qui a traumatisé plusieurs générations de Suisses a perdu le siège qu’il occupait depuis quatre ans au Conseil des États. Dimanche dernier, le morse de Pingu a en effet été vaincu dans les urnes par deux candidats qu’il convient désormais de traiter comme il se doit, à savoir en héros.

C’est peut-être la seule bonne nouvelle des élections fédérales 2023. Conseiller aux États pour le canton de Neuchâtel depuis quatre longues, trop longues années, le morse de Pingu a perdu dimanche dernier son siège au profit du couple de gôche woke mangeur de quinoa et brouteur d’herbe à chat composé du socialiste Baptiste Hurni et de la verte Céline Vara. Cela étant, son visage inspirant la terreur à tous les gamins de la planète depuis la création du dessin animé en 1990 ne devrait plus traumatiser personne jusqu’aux prochaines élections, pourvu qu’il essaie à nouveau de s’y casser ses longues dents frottant le sol.

S’agissant ainsi de sa défaite, les réactions ne se sont pas fait attendre, dimanche dernier : « C’est un grand jour pour la santé psychologique des Suisses et pour la lutte contre la hausse des primes-maladie », commentait ainsi santésuisse quelques minutes après l’annonce des résultats finaux. « Nan, parce que pour parler vrai, les médecins nous rapportent régulièrement des cas d’enfants traumatisés par sa moustache ! Il coûte un pognon de dingue à notre système de santé ! », ajoutait dans la foulée cette dernière. « Pire ! Il y a, dix-sept ans après l’arrêt de la production ce dessin animé, des gens qui n’en dorment toujours pas la nuit ! », poursuivait-elle avant de conclure : « Ces derniers souffrent affreusement, aujourd’hui encore, de ne pas connaître la raison pour laquelle cet affreux morse venait régulièrement embêter Pingu ! » – NDLR : parce que Pingu est un pingouin et que, de même que les libéraux-radicaux sont les ennemis de l’intégrité, les morses sont les prédateurs naturels des pingouins.

En somme, le canton de Neuchâaaaatel se réveillait lundi matin non pas en gueule de bois mais tout sourire. Un citoyen interrogé par notre stagiaire goûteur d’algues afin de savoir si les lacs de la région sont pollués à la cyanobactérie déclarait alors : « Les élections !? Ah c’était ce week-end ! Eh bien figuRRrrrer-vous que je n’ai pas voté. À la place, j’ai pRRrrréféRRrrré me RRrrrendRRrre à la piscine. Mais bon, si vous me dîtes que le type qui RRrrresemble à un moRRrrrse s’est fait dégager, je suis content caRRrrr je ne poRRrrrte pas spécialement les moRRrrrses dans mon coeuRRrrr. » En voilà des paroles pleines de sagesse.

La Rédaction.

Crédit photo : http://www.parlament.ch

Quelques précisions biographiques concernant le morse de Pingu:
Contrairement aux idées reçues qui le disent originaires d’une banquise au Groenland, le morse de Pingu naît en 1962 dans le canton de Neuchâtel, d’un père juge au tribunal cantonal et d’un grand-père historien qui fut également un temps le rectum de l’Université du coin. Sa mère ainsi que sa grand-mère ne nous sont connues. De toute façon ces dernières n’intéressent personne car ce sont des femmes et comme le veut cette vidéo disponible sur Youtube où un Monsieur somme toute agréable « dit les termes », comme on dit dans ma cité, leur place n’était ni au tribunal – excepté peut-être sur le banc des accusées pour sorcellerie – ni à l’Université, mais bel et bien dans la « kouizine ». Très vite, le morse ne se destine cependant ni à une carrière juridique ni à une profession académique. Il étudie pourtant le droit, comme son pôpa, qui lui dit que c’est le moyen le plus sûr de commencer très rapidement à faire de l’argent parce la corporation des avocats travaille depuis plus de deux cents ans à faire de ce métier un métier protégé des règles du marché dont ils sont les défenseurs invétérés, aveugles et inconditionnels. Bref, contre son gré mais en fils appréciable et apprécié, le morse s’exécute. Il obtient cependant une concession de son père : celle de l’autoriser à le rejoindre au parti libéral-radical auquel il ne devait pourtant adhérer que quand il aurait très rapidement fait de l’argent en devenant avocat. Comme son père ne peut décidemment rien lui refuser, le morse intègre ainsi le PLR en même temps qu’il entre à l’université. Quelques années plus tard, le voilà au Grand Conseil, puis conseiller national. Enfin, le morse investit en 2019 le conseil des États dont il se fera bouter quatre ans plus tard par deux « saltimbanques », selon les dires des cadors de la section cantonale de son parti. Ainsi s’achève, pour l’heure, le récit des faits d’armes du morse.

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