Politique

Le PLR avoue que Philippe Nantermod est une IA « caricaturale » et « à peine crédible » créée pour répandre la pensée de marché

Interrogé sur son recours à l’IA dans le cadre de sa militance, le PLR révèle s’en servir depuis 1984. Selon son porte-parole, plusieurs membres de la formation seraient en effet des bots programmés grossièrement pour répandre la pensée de marché.

Coup de tonnerre dans le milieu de la politique suisse et pour ceux qui, dépourvus de personnalité, en avaient fait leur figure tutélaire ou leur maître spirituel. Récemment interrogée sur son recours aux intelligences artificielles (IA) dans le cadre de ses campagnes, le parti libéral-radical avoue se servir de ces technologies depuis 1984, à savoir la venue au monde de son premier bot, Philippe Nantermod, créé – durant le pic des années Reagan (USA) et Thatcher (GB) – pour diffuser la pensée de marché en Suisse romande.

« Le logiciel était déjà suffisamment simple à cette époque pour que d’habiles programmeurs parviennent à pré-enregistrer quelques dizaines de milliers de phrases toutes faites comme ‘’il faut moins d’État’’ ou ‘’l’imposition c’est le vol’’ et les implantent dans un esprit faible comme celui dont le petit Philippe a été pourvu à la naissance », explique le porte-parole du parti. « Bien entendu, cela a nécessité une intervention chirurgicale qui lui a fait perdre le peu de personnalité propre qu’il aurait pu développer en plus de l’avoir empêché de découvrir la complexité du monde réel, mais le jeu en a valu la chandelle puisqu’aujourd’hui Philippe est le fer de lance de notre mouvement romand », ajoute le porte-voix de la formation. 

Quelques inquiétudes avaient cependant précédé l’implantation de la puce Neoliberalism-2000-XT24 dans le cerveau de Philippe Nantermod. Concernant son état de santé, d’abord : « On ignorait par exemple si cela le tuerait mais on a quand même tenté le coup », détaille ainsi le médecin responsable de l’expérimentation. « On ignorait, ensuite, si des propos aussi caricaturaux que ceux préenregistrés dans la mémoire de Philippe seraient bien reçus dans l’opinion publique ou s’ils seraient considérés comme ce qu’ils sont, à savoir des élucubrations à peine crédibles », ajoute ce dernier. « Nous pariions en somme sur l’avenir ! », conclut le praticien. Pari – hélas – gagnant si l’on se réfère aux nombres de personnes qui votent aujourd’hui pour Philippe et ses idées éculées – ou plutôt, devrait-on dire, celles de la Société du Mont-Pèlerin – qui n’ont pas bougé depuis au moins 1947 tandis que le monde, se plaît-il d’ailleurs souvent à rappeler, lui, évolue.

La Rédaction. 

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*