Genève

Le prochain directeur de l’Université de Genève sera tiré au sort

Et si c’était vous (qui n’avez même pas terminé l’école obligatoire) ?

Et si c’était vous ? Quoi donc ? Le futur recteur ou la future rectrice de l’Université de Genève, pardi ! Eh oui, après le refus du conseil d’État de valider la candidature du divin chauve canadien Éric Bauce, le poste est à nouveau à pourvoir et au plus vite ! Or, selon plusieurs scouts qui ont l’oreille attentive des magistrats du canton, les probabilités de trouver la bonne personne pour diriger l’alma mater seraient plus élevées en tirant un ou une Genevois·e au sort qu’en organisant une nouvelle procédure, coûteuse en temps et en argent, de recrutement. 

Une occasion en or, pour les Genevois et les Genevoises qui n’auraient même pas terminé l’école obligatoire, d’augmenter sensiblement leur niveau de rémunération et de sortir enfin de la précarité – à ce propos, big up à tous les propriétaires d’immeubles et à leurs toutous qui travaillent dans les régies. En effet, nul autre critère sinon le consentement éclairé des inscrits ne serait requis pour participer au tirage au sort qui sera vraisemblablement organisé sous huitaine et retransmis en direct sur Léman Bleu.

« On ne pouvait pas confirmer la nomination de quelqu’un qui est le sosie de Monsieur Propre ! »C’est ce qu’a déclaré en off la conseillère d’État et cheffe du département de l’instruction publique, Anne Emery-Torracinta, laquelle a ensuite ajouté que, même si sa femme de ménage en utilise pour récurer ses toilettes – et ce avec succès en dépit des étrons qu’elle y coule régulièrement – ce n’est décidément pas ce qu’on demande à directeur d’université de faire au quotidien…

Le bulletin d’inscription au grand loto du rectorat devrait toutefois contenir une décharge de responsabilité dégageant le conseil d’État de la République bananière et canton de Genève de toute responsabilité en cas de burnout, d’entartage ou du développement d’une envie irrépressible de se jeter sous en train chez le ou la future recteur·trice de l’Université. De cela cependant permettez-nous de douter : ce n’est pas comme si nos concitoyens n’avaient pas l’habitude d’occuper des bullshit jobs sans broncher…

La Rédaction.

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