Culture

Les bénéfices des « échanges culturels » entre la Suisse et le Troisième Reich seront enseignés à l’école

La proposition formulée, sous l’impulsion du premier parti du pays, par la chambre haute du Parlement fédéral doit encore effectuer quelques navettes entre cette dernière et le Conseil national. Elle a cependant de bonnes chances d’aboutir étant entendu la composition de la majorité. 

« C’est à cette époque que les banquiers ont développé des compétences qui ont permis, par la suite, à l’ensemble de la Suisse de connaître la prospérité que nous lui savons aujourd’hui. » Cette phrase issue d’un projet de loi du Conseil des États n’a provoqué aucune réaction particulière de l’opinion publique suisse puisque celle-ci ne l’a ni lue ni entendue, trop occupée qu’elle était à travailler pour dégager les marges de son patron. 

À l’origine de ce texte, une volonté de renouer avec le glorieux passé de la Suisse « trop souvent décrié » et parfois même « jeté volontairement sous le bus ou, comme mémé, poussé dans les orties » par quelques soi-disant « intellectuels » wokes et « bienpensants », affirment les membres de la majorité de la chambre haute du Parlement fédéral. Selon eux, tout ne serait en effet pas à condamner et encore moins à jeter dans les relations bilatérales entre la Suisse et le Troisième Reich, entre 1936 et 1945. « Nos enfants ont, par exemple, le droit de savoir que les nazis étaient d’excellents gestionnaires et que, comme le souligne l’historien Johann Chapoutot, nos méthodes managériales, dont on ne questionne aujourd’hui plus l’efficacité, sont directement issues des échanges de bonnes pratiques entre les dirigeants d’entreprises allemands et suisses de l’époque », explique l’UDC argovien Knebt Hanksjörg-Burkhardt. « Malgré la propension du monde entier à peindre le diable sur la muraille, nos enfants ont également le droit de savoir que, derrière le nazi, il y a aussi un homme. En effet, le nazi n’a-t-il pas des yeux ? Le nazi n’a-t-il pas des mains ? Des passions ? Des occupations ? Et si vous le piquez, le nazi ne saigne-t-il pas ? Et si vous le chatouillez, le nazi, ne rit-il pas ? Et si vous l’empoisonnez, ne meurt-il pas ?! Cela étant, je ne vois pas pourquoi les bénéfices de notre fructueuse collabora… Euh, de nos nombreux échanges culturels avec la défunte Allemagne nazie seraient tus », complète ce dernier tout en invitant la population à ne pas « céder à la pression anarcho-gauchiste-léniniste » de parapher le référendum « antipatriotique » qui découlera vraisemblablement de l’adoption du texte par le Parlement. 

La Rédaction. 

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