La Chambre immobilière du canton de Genève a invité tout à l’heure les locataires à faire preuve de créativité et d’imagination pour gagner de quoi s’acquitter de leur loyer. Pour elle, bien se loger est une question de motivation.
Interrogée sur la pression croissante exercée par le prix des loyers sur les finances des locataires, la Chambre genevoise immobilière a répondu tout à l’heure qu’il s’agissait pour ces derniers de « se montrer créatifs » afin de trouver de quoi s’acquitter de leur dû à leur marchand de sommeil. En effet, selon la Chambre, ce ne serait pas les loyers qui sont trop élevés mais les locataires qui ne se montrent pas assez inventifs dans leur manière de gagner de l’argent : « Les loyers que nous pratiquons ne sont pas une charge, mais un ‘’cadeau’’ que nous vous faisons, lequel vous permet de donner le meilleur de vous-mêmes et de vous dépasser afin d’atteindre rapidement la richesse », détaille cette dernière.
Pour ceux à qui ce stimulus ne suffirait cependant pas « reste un nombre relativement conséquent de métiers suffisamment bien rémunérés – pour autant que vous y passiez une dizaine d’heures par jour, six ou sept jours par semaine – pour vous permettre de dégager les 3’000 francs nécessaires à vous offrir un trois pièces en centre-ville », précise l’association genevoise des propriétaires qui ne se prive pas pour fustiger certains choix de vie : « Mais bon, au lieu de devenir avocats, banquiers ou consultants, les Genevois préfèrent se faire infirmiers, travailleurs sociaux, artistes et écrivains ! » Cela étant : « C’est entièrement de leur faute s’ils n’ont pas de quoi se loger », ajoute-t-elle.
10,4 milliards de francs 2021 qui seront beaucoup mieux utilisés par les propriétaires que par vous
S’agissant, un peu plus loin dans l’entretien, des 10,4 milliards de francs de loyers qualifiés par les mauvaises langues de « trop perçus » pour l’année 2021, la Chambre immobilière explique : « C’est tout simplement la logique du ruissellement qui veut ça. » Et de détailler : « L’argent monte au sommet, chez ceux qui savent qu’en faire et puis il est redistribué à l’endroit des plus méritants, voilà tout. » En revanche, comme vous ne méritez rien chers lecteurs et chères lectrices de la Biturne, ne comptez pas trop dessus.
La Rédaction.
