Personne ne se rend à Annemasse sans y avoir quelque chose d’illégal à faire. Sur la base de ce principe, tous les Suisses aperçus dans la cité voisine au canton de Genève seront désormais fichés S par l’État français.
Rien n’est plus important aujourd’hui pour l’État français que de traquer le terroriste. Pour cela, ce dernier s’est donné les moyens qu’il a financé en démantelant progressivement sa sécurité sociale, son régime des retraites et en précarisant plus généralement toutes les personnes qu’il pouvait selon l’adage éculé qui veut que l’on soit faible avec les forts et fort avec les faibles. Rétablissant ainsi les contrôles aux frontières de son territoire hexagonal afin de pincer les terroristes sur le fait quand ils les franchissent tout de bombes vêtus, celui-ci s’est toutefois fait de nouveaux ennemis : les Suisses. Plus particulièrement ceux qui franchissent régulièrement la douane pour profiter des meilleurs prix garantis par Michel-Édouard Leclerc et compères. « Quoi ? Nous ? Des terroristes !? », s’exclamait ainsi l’un d’eux sur X avant de traiter les Français de grévistes, de chômeurs et fainéants. « En effet, je ne trouve pas ça très correct », répondait alors un autre Suisse sous la publication du premier en n’oubliant pas, bien sûr, d’ajouter quelques noms d’oiseaux aux trois retranscrits ci-dessus.
Mais comme si le rétablissement des contrôles aux frontières françaises pour une durée de six mois – NDLR : car passé ce délai plus aucun terroriste ne devrait terroriser quiconque – ne suffisait pas, l’État français a également précisé que tous les Suisses transitant par Annemasse seront fichés S, c’est-à-dire catégorisés comme des individus à risque et, cela étant, devant être marqué à la culotte par un agent de la DGSI – NDLR : Le FBI shadok – toutes les fois qu’ils se rendront sur le territoire français. « Personne ne passe par une ville aussi moche et aussi criminelle sans rien avoir à se reprocher », justifie le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « Vraiment, respectez-vous un peu et passez par un autre endroit si vous allez en France », a par ailleurs souligné le Conseil d’État genevois qui n’a rien dit d’autre donc consent à ce que les douaniers français palpent ses concitoyens. Lui qui était pourtant censé les protéger. Snif.
La Rédaction.