Plus résolus que jamais à briguer un siège au Conseil fédéral, les Vert-e-s n’ont désormais plus peur d’endosser le même rôle que les socialistes, à savoir celui de coupables tout désignés des échecs de politiques fédérales sur lesquelles ils n’ont pourtant aucune emprise, étant entendu leur poids au Parlement fédéral.
Loin de nous la volonté ni même l’idée de défendre cet homme à – augmentation de l’âge de la retraite des – femmes d’Alain, mais les Vert-e-s vont probablement faire une « Berset », comme on dit dans le jargon. Une « Berset », c’est quand tout un peuple biberonné à une rhétorique droitière depuis sa plus tendre enfance tient pour responsable un type qui, certes s’est retrouvé à la tête de l’un des sept départements de la Confédération – en l’occurrence, celui de l’intérieur – mais qui pourtant n’a que peu – voire totalement prou – pu décider de ce qu’il allait faire en matière de politique de santé publique ; faute de majorité pour soutenir ses idées et projets au Parlement fédéral.
Plus motivés que jamais par la perte de leurs sièges aux dernières élections fédérales, Les Vert-e-s estiment en effet qu’ils ont assez attendu pour s’asseoir sur l’un des sept trônes de fer, forgés dans les larmes, le sang et les quarante-deux heures de travail hebdomadaire moyen des Helvètes. « Wallah, on mérite », déclarait ainsi hier leur président, Blathasar Glättli, en conférence de presse. « Allllez, svp ! Donnez-nous l’un siège des deux sièges PS s’il faut », ajoutait immédiatement ce dernier voyant qu’il était en train de perdre son audience constituée d’un aréopage de correspondants neutres et impartiaux, à tout le moins à des années lumières de pratiquer un journalisme de révérence inhérent à leur appartenance à de grands groupes privés.
Dans le sérail politique, cette nouvelle prétention des Vert-e-s ne fait d’ailleurs pas l’unanimité comme en témoigne un conseiller national libéral-radical qui, pour ne pas voir prochainement un sit-it Extinction Rebellion devant chez lui ou la bombe artisanale d’un groupuscule néo antifasciste exploser littéralement le manoir qu’il s’est récemment offert des suites de son travail acharné et de sa vision d’entrepreneuriale l’ayant fait accepter de représenter les intérêts d’une multinationale de la pharma’ au sein du Parlement fédéral, préfère rester anonyme : « Les sièges au Conseil fédéral c’est comme les chaises musicales : ce sont ceux qui s’assoient en premier dessus qui y ont droit ! » Or, étant entendu leur hygiène de vie déplorable et le temps qu’ils passent à marauder entre des ZàD insalubres tout en fumant des joints, « les Vert-e-s- n’ont pas le cardio’ pour en obtenir un le 13 décembre prochain ! », confie également ce dernier.
Rendez-vous donc à cette date pour voir qui des socialistes, du Centre ou du PLR laissera son siège au future conseiller fédéral Vert-e-s. Quoi qu’il advienne, du reste, du dernier caprice des Dieux de la formation écolo’, une chose est sûre : lorsqu’on accusera l’exécutant de tout faire foirer, c’est le parti tout entier qui en pâtira.
La Rédaction.