Déposée en décembre dernier par les socialistes genevois, l’initiative pour une contraception gratuite sera préventivement invalidée par le Tribunal fédéral. Si ce dernier ne sait pas encore sur quel article de la Constitution fondera son raisonnement, il précise néanmoins qu’il trouvera. Les bases juridiques de notre système démocratique ont en effet été laissées assez floues pour leur faire dire tout, n’importe quoi et parfois même le contraire de ce qu’elles disaient la veille.
Tout comme ils auraient pu goûter à des transports publics financés par l’ensemble des contribuables, les Genevois auraient pu connaître la gratuité de la contraception. Il n’en sera pourtant rien. En effet, grâce aux éminents démocrates du Tribunal fédéral, lesquels s’étaient étrangement mués dans le silence lors du dépôt de l’initiative socialiste pour une contraception gratuite, le 20 décembre dernier, le texte va être préventivement invalidé à l’unanimité par les juges de la plus haute instance juridique du pays. « Pour ce faire, nous allons nous baser sur le droit », expliquent ces derniers. « Et pas n’importe lequel, celui de la Constitution fédérale ! », précise un juge. « En revanche, nous ne savons pas encore sur quel article », affirme le même homme, lequel se veut toutefois rassurant envers tous ceux dont la gratuité de la contraception attenterait au cerveau malade et terminé à la pisse. « Nos constituants ont toutefois laissé assez de latitude au droit pour que nous puissions faire découler cette impossibilité de plus d’un article de la Constitution ! », relativise ainsi ce dernier.
Prochainement, le Tribunal fédéral démontrera aussi pourquoi il ne faut pas inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, pourquoi le droit au logement est anticonstitutionnel et pourquoi ceux qui touchent en un an ce que le Suisse moyen gagne en une vie ne devraient pas payer d’impôts. Spoiler alert : ce n’est pas parce qu’ils sont plus méritants car ils n’ont, en réalité, jamais rien glandé de leur vie. Cela étant, le droit aura une fois de plus rempli son devoir, à savoir celui de servir les intérêts de quelques dominants qui peuvent se permettre de le faire parler et interpréter à leur guise.
La Rédaction.