Tandis que le canton gauchiste de Genève est en émoi pour l’histoire d’une infirmière iranienne qui aurait aidé des travailleurs frontaliers à soigner des Genevois, l’UDC entre en campagne permanente pour faire respecter un texte de loi vieux comme Alain Morisod.
Alors que près d’un Genevois sur cinq souffre de diarrhées intermittentes liées au stress de conduire son SUV 4×4 au milieu des Renault Clio des travailleurs frontaliers, près de quatre criminels étrangers sur dix ne sont pas expulsés du sol helvétique en bonne et due forme par nos forces de l’ordre, comme le prévoit la loi du Talion – c’est-à-dire à grands renforts de coups de pieds au pot de pêche, ces derniers assortis de quelques insultes en Hochdeutsch. L’UDC s’insurge et propose une solution pour le moins innovante…
Le moteur de l’innovation en Suisse
Il faut dire que le parti agrarien fait preuve de créativité dès lors que le sujet touche aux personnes en situations précaires ou d’origines exotiques. Là encore, il ne nous a pas déçu en proposant d’utiliser une technologie aussi vieille qu’Alain Morisod: la catapulte.
Le principe est simple. Tout criminel étranger doit être renvoyé dans son pays illico presto au moyen de l’un de ces engins qu’il est prévu d’acquérir chez Serge Dassault pour peu cher.
La catapulte ne nécessiterait en effet que très peu de main d’oeuvre – un bourreau, tout au plus – ainsi que quelques agents d’entretien qu’il est prévu d’aller dénicher chez les gauchistes après que ceux-ci ont terminé leur formation de psychosociologie des urines.
Efficacité et travail bien fait, des valeurs suisses
Economique, performante et dissuasive comme le fait d’accrocher son oncle à un missile balistique pour éviter que celui-ci ne brigue le prochain mandat politique, la catapulte est présentée par les cadors du parti comme la panacée à tous les problèmes de renvois de criminels étrangers. Selon ces derniers, il ne resterait plus qu’à convaincre la gauche en leur offrant des coupons de réduction utilisables dans toutes les épiceries collaboratives du coin. Pour ainsi dire, c’est acté.
La Rédaction.
Sondage d’opinion: avez-vous peur de votre voisin UDC ?
1. Oui, sa radio diffuse des chants dans une langue étrangère proche de l’allemand: 35%
2. Non, on boit du pinard en écoutant Johnny, c’est cool: 2%
3. Je n’ose plus sortir de chez moi: 47%
4. Ich weiss nicht: 16%
