A Genève, la modification de la loi sur la police adoptée la semaine dernière par le Grand Conseil permet désormais aux gardiens de la paix de se tirer accidentellement ou volontairement dessus mais « de manière raisonnable », précise le texte sans toutefois détailler ce qu’il entend par « raisonnable ». « C’est une demande qui nous est faite par nos agents depuis des temps immémoriaux », explique le porte-parole de la police cantonale. « Lucides, nos agents savent en effet pertinemment que l’alcool et les armes ne font pas bon ménage ! C’est la raison pour laquelle l’UPCP* a toujours demandé à ce que quelques tirs fratricides soient excusés afin d’éviter d’engorger Champ-Dollon avec des représentants de l’ordre », ajoute ce dernier. Tirer sur un citoyen lorsqu’on est sous l’emprise de l’alcool reste néanmoins totalement interdit. « Quand bien même nombre d’entre eux [NDLR : les citoyens] mériteraient bien une petite balle perdue, nous n’avons encore pas souhaité aller jusque-là », conclut le porte-parole de la police. Celui-ci n’exclut cependant pas d’en arriver à cette extrémité dans un avenir proche.
La Rédaction.
*Union du Personnel du Corps de Police.
