Genève

Morts, les militants MCG seront empaillés pour « conserver une trace de leur passage sur Terre »

Il en va du devoir que nous possédons envers les générations futures, afin qu’ils « se souviennent » et ne « reproduisent pas les mêmes erreurs » que ceux qui se sont engagés dans ce parti politique. 

Qu’est-ce qui est vieux dans un corps de jeune et qui s’apprête à mourir prématurément ? Et non, ce ne sont pas les jeunes libéraux-radicaux ni la jeunesse UDC du canton de Vaud, mais bien le Mouvement citoyen genevois créé en 2005 sous l’impulsion du charismatique Éric Stauffer et du très expérimenté Georges Lettelier. D’abord, couronné de quelques succès électoraux ; obtenant même, à son apogée, plus d’une dizaine de sièges sur les 100 que comptent le parlement cantonal ; le parti n’a ensuite eu de cesse de dégringoler dans les sondages et dans les urnes, si bien que les experts prédisent son extinction en même temps que la Rébellion et la fin de l’Anthropocène, au plus tard en 2050. 

Ceci étant, se pose alors la question du Souvenir : « Faut-il oublier le passage de ces gens sur Terre ? ». Après tout, les relents xénophobes du parti, sous couvert de « préférence cantonale » n’en demeurent pas moins prégnants. D’un côté, les historiens répondent : « Quand bien même il serait de notre devoir d’oublier que ces gens ont existé, il en va du devoir de mémoire et de l’opportunité que nous avons d’apprendre de nos erreurs de conserver une trace de leur séjour sur Terre. C’est pourquoi je propose d’en empailler quelques exemplaires choisis au hasard, de profaner leurs tombes s’ils sont déjà décédés mais dans un état vraisemblablement correct de conservation et de les envoyer chez un taxidermiste. Ainsi, les plus fortunés pourront se les échanger au titre d’œuvre d’art et le Muséum d’Histoire Naturelle aura de quoi ouvrir gratuitement une nouvelle exposition. Ça, ça va attirer les foules ! ». De l’autre côté, les proches des membres du MCG invoquent le droit à l’erreur et son corollaire, celui de l’oubli, après une période prescriptive : « L’erreur est humaine », lance l’un des d’eux qui embraye : « qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand père, quand on est… Enfin vous connaissez l’adage ! Mais je pense qu’on devrait offrir à ces gens la chance de se racheter en mourant dans l’anonymat le plus total ». 

Un sondage du GFS Berne démontrait récemment que les proches des militants MCG ont, pour 87%, « particulièrement honte » du parti qu’ils ont choisi pour porter leur voix. 74% avaient d’ailleurs envisagé de ne plus jamais leur parler après qu’ils ont appris leur engagement pour le Mouvement citoyen genevois. 24% ont également envisagé mettre fin à leurs jours, ne supportant plus l’humiliation qu’ils subissent quotidiennement au travail de la part de leurs collègues plongés dans l’incompréhension vis-à-vis de l’engagement politique de leur conjoint. 

Pour le groupe d’expert chargé de soumettre un projet de loi au Grand Conseil et qui s’appuie sur l’argument selon lequel le temps ne fait rien à l’affaire – car quand on est on est… Et bien on est…  – il serait d’utilité publique que les générations futures « sachent » et ne soient ainsi pas tentées d’imiter leurs pairs. C’est pourquoi il préconise la conservation d’une infime trace du passage des militants MCG sur Terre et peut-être l’élaboration, à l’instar de la réédition du livre Mein Kampf, d’une édition critique, commentée par des expert-e-s, ayant comme sujet la naissance du Mouvement citoyen genevois jusqu’à sa mort prématurée. 

La Rédaction. 

Illustration : Par Mouvement Citoyens Genevois — http://www.mcge.ch/mcge/wp-content/themes/WireNews/images/logo.png, marque déposée, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?curid=5814519

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