Dans ce premier épisode de notre toute nouvelle série estivale consacrée aux partis politiques, la Biturne de Genève – l’un de ses stagiaires, du moins – revient sur l’idée selon laquelle il serait nécessaire d’être raciste pour rejoindre la première formation politique du pays. C’est faux : être xénophobe suffit largement.
De même que les blancs ne possèdent pas tous des ancêtres qui furent jadis des « enculés de colons* », tous les membres de l’UDC ne sont pas racistes. Mieux, il n’est pas préalablement nécessaire de l’être pour adhérer à ce parti dont les adeptes, à l’instar de Roland Schöni (UDC/Thurgovie), Jean-Luc Addor (UDC/Valais) ou encore Naveen Hofstetter (UDC/Argovie) – pour n’en citer qu’un nombre permettant de ne pas dépasser une page Word d’article, comme il est convenu avec notre Rédacteur et guide suprême en chef –, sont plutôt régulièrement, pour ne pas dire souvent, condamnés pénalement en la matière. C’est du moins ce que, défiant tous les lieux-communs ainsi que tous les clichés entendus dans les endroits de punks à chien fréquentés par les stagiaires de la Biturne de Genève, cette dernière a appris ce matin un peu avant la fin du jeudredi de son Réac’teur en chef.
L’information provient de la conclusion d’une étude très détaillée des statuts – quand ils ne prennent pas simplement la forme de réunions de village où l’on s’accorde, bien que l’on n’en ait jamais vu aucun, pour voter systématiquement contre les étrangers – de toutes les formations agrariennes, aux niveaux communal, cantonal et fédéral, réalisée par l’Université de Genève. Sa conclusion, portée par des ignobles chercheurs wokistes sans valeurs aucune financés de surcroît, du moins à en croire la sémillante Céline Amaudruz (UDC/Genève), par les impôts que la « classe moyenne » qui touche 300’000 francs par année paient « trop chers » : il n’est jamais écrit noir sur blanc qu’« être raciste » est une condition nécessaire pour adhérer à l’Union démocratique du centre. D’ailleurs n’y est-il jamais écrit grand-chose puisque, selon son porte-parole, « l’UDC est un parti qui agit » en cela qu’il ne perd pas son temps à des futilités comme à rédiger des statuts ou encore à réfléchir.
Le rapport ne dit toutefois pas si la xénophobie, laquelle est tout subtilement différente du racisme dans le sens où elle ne présuppose pas de différence biologique entre soi et l’autre et pourrait même « s’atténuer avec le temps », sert quant à elle d’étalon au recrutement dans les rangs agrariens. À ce sujet se contente-t-il de souligner que ce n’est « pas un critère d’exclusion ».
La Rédaction.
*PLK, Alleluia. Bientôt sur Couleur 3 et France Culture.