“Ah parce qu’en plus de leur fournir le chauffage à 16 degrés en hiver, il fallait les payer ? Montrez moi un code du travail il faut que je vérifie ça !”, c’est en ces mots que s’est exclamé Régis à l’annonce du plan de l’Etat de Genève visant à rappeler aux bons souvenirs des patrons d’employés domestiques qu’ils possèdent des obligations vis-à-vis de leurs serviteurs et qu’il est interdit de coucher avec eux depuis la “jurisprudence DSK”.
“Depuis que le fils Khadafi s’en est tiré sans plus de soucis que ça, je n’hésite pas à battre mes domestiques. Je sais que de toute façon, personne n’en a rien à cirer des ces humains. La preuve : je tyrannise régulièrement celle qui s’occupe de mon ménage et elle n’a encore rien révélé aux autorités. Qui plus est, je le fais devant mes enfants pour leur apprendre que s’ils ne travaillent pas bien à l’école, ils risquent de se retrouver dans cette situation qui déplairait même à un chien !”.
Lorsqu’on l’interroge sur l’origine de la fortune qui lui permet d’agir de la sorte sans plus se soucier des retombées judiciaires de ses actes, Régis botte en touche. Pour lui, les immeubles qu’il possède lui ont été légué par le Tout-Puissant, lequel a voulu que sa famille jouisse en toute ignorance de la peine des autres. Car, en effet, rien de plus simple à comprendre que l’assertion suivante: si ces “autres” n’ont pas le sou, c’est que le Seigneur n’a pas voulu qu’ils profitent d’une confortable situation matérielle. D’ajouter: “ils ont déjà le privilège d’usufruiter ma maison lorsqu’ils la nettoient ! Toute la beauté de cette dernière n’est elle pas suffisante à leurs yeux ?! Ou sont-ils à ce point aveuglés par l’amiante qui leur tombe dans les globes oculaires depuis le plafond de leurs logements indécents ?”.
C’est aussi de cette manière que Régis entend défendre son ignorance aux droits susmentionnés qui lui ont été rappelés par le Conseil d’Etat. En off, celui-ci de nous rappeler que, selon lui, il n’est nul besoin de rémunérer ses employés de maison pour les activités qu’ils exercent à entretenir son hôtel particulier; ceux-ci sont déjà bénéficiaires d’un cadre agréable durant les douze heures journalières qu’ils récurent les WC de sa maison. Devant les autorités, cependant, c’est un tout autre discours: “Nous avions oublié de payer des salaires à nos employés… C’est dingue ! Moi qui pourtant désirais oeuvrer comme un employeur social”.
Régis à le coeur sur la main et il le sait <3.
La rédaction.