Genève

Philippe Morel s’engage à donner son foie à un patient suisse s’il décède en cours de mandat 

Le candidat au Conseil d’État genevois s’engage à faire don de son foie à un receveur suisse si, d’aventure, il venait à décéder en cours de mandat. Selon lui, rien à voir avec l’affaire du receveur émirati qu’il aurait indûment fait passer devant un patient suisse, en 2006. L’ancien chirurgien viscéral décrit plutôt un « geste désintéressé » inhérent à l’humanisme nécessaire à exercer la profession de médecin. 

Quel homme ! Ou plutôt devrait-on dire : quelle belle personne ! Candidat au futur nouveau Conseil d’État genevois dont la composition sera connue le 30 avril prochain, l’ancien chirurgien Philippe Morel vient en effet d’annoncer qu’il s’engage, à condition que vous mettiez, sur votre bulletin de vote, une croix à côté et non pas sur son nom à faire don de son foie au plus offr à un patient suisse. « Je ne peux cependant pas garantir son état », précise toutefois l’homme de science. « Pour être quelqu’un de généreux, je n’en suis pas moins médecin et vous savez ce qu’on dit sur nous au sujet de l’alcool », plaisante ce dernier.

À l’inverse de ce qu’on pourrait croire à première vue ­– et même carrément penser sans trop de certitude de se tromper – cette annonce ne fait pas suite aux révélations de nos confrères de Heidi.News selon lesquelles l’ancien chirurgien de 70 ans aurait court-circuité la liste des donneurs d’organes en faveur d’un riche émirati. « Ah ça jamais ! », assure l’ancien chef du service de chirurgie viscérale des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) qui se dit d’ailleurs viscéralement attaché aux préceptes du serment d’Hippocrate et particulièrement à celui stipulant l’attachement des praticiens à l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de leur mission. N’a son élan de générosité également aucun rapport aucun avec les écrits de nos confrères de Radio Lac relatant que le chirurgien aurait ensuite proposé des cadeaux à plusieurs personnes de l’équipe ayant participé à la transplantation, de la part de la famille du receveur. 

Circulez, en somme, voyez plutôt du côté de l’accusation du MCG à l’encontre de Fabienne Fischer, qui tombe à point nommé. Rapprochez-vous sinon du silence assourdissant de l’Alliance de circonstance, qu’on aimerait bien parfois entendre sur autre chose que des lieux-communs tels que « moins d’impôt, c’est plus de pouvoir d’achat » ; sur un programme politique qui ne soit pas celui d’une bourgeoisie dont ils se font le relai des intérêts par exemple.

La Rédaction.

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