Politique

Pierre Maudet soutient des baisses de salaire dans toutes les « professions de m%*de »

Toutes, sauf celle de conseiller·ère d’État, sont visées.

Il n’aura pas fallu longtemps à celui dont on ne savait prétendument pas, quelques jours avant sa réélection, s’il était de gauche ou de droite cependant qu’il n’avait jamais donné aucun gage d’avoir un jour ne serait-ce que pensé quelque chose qui fût estampillé de gauche ; il ne lui aura pas fallu longtemps pour apporter son soutien au projet d’introduction d’une convention collective de travail remplaçant, pour le secteur de la petite enfance, le critère des « usages de la branche » en matière de traitement salarial. Traduction : pourvu que de tristes sires en costumes gris ou noirs – c’est selon leur humeur, macabre ou morbide – considèrent que les gardiens de leurs mômes méritent encore moins que leurs trente-cinq francs de l’heure actuels, les salaires des éducateurs de la petite enfance du secteur privé pourraient dégringoler. 

Chassez le cynique lors une élection complémentaire, il revient donc au galop dans une Tesla Model S pour la faire à l’envers d’une profession dont le salaire médian genevois oscille déjà entre peu et pas grand-chose. Bonne nouvelle cependant : à terme, Pierrot le follo voudrait « égaliser les conditions cadres » de tous les « métiers de merde », comme il dit. Comprendre : de tous les métiers sauf le sien ; le seul qu’il tient en assez haute estime. « Il n’y a pas de raison que les uns galèrent quand d’autres se la coulent douce ! », justifie ce dernier dont « l’intelligence » mainte fois soulignée par ses fidèles se cantonne cependant à une étroite conception de la Justice sociale qui consiste à tirer tout le monde vers le bas. « La société c’est un peu comme un grand bâtiment que tout le monde doit soutenir », ajoute-t-il. Et donc : « À chacun sa part égale de peine. Le fardeau n’en sera que mieux partagée et les vaches dont on ne souhaite pas la mort, sauf quand elles abattent de sang-froid un ado de dix-sept ans, seront bien gardées », conclut le conseiller d’État-philosophe. « C’est une question d’égalité de traitement ! », rappelle quant à elle la libérale-radicale Diane Barbier-Müller, autrice du projet de loi. Ah ça, il n’y a pas à dire, elle s’y connaît en la matière. Depuis 150 ans, la régie qu’elle administre la fait à l’envers de tous les locataires, sans discrimination aucune…

La Rédaction. 

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