Economie

Pour éviter les « temps morts », l’Union patronale veut interdire la pause caca sur le lieu de travail 

Deux à trois points de PIB s’écouleraient chaque année dans les canalisations des organisations publiques et privées de toute la Suisse. Aussi l’Union patronale éponyme veut-elle remédier à cela en interdisant de faire popo sur son lieu de travail. 

Sur les trois années en moyenne qu’un individu passe aux toilettes, deux le sont sur le trône de son lieu de travail. Cette situation récemment mise à jour par des experts travaillant pour le compte de l’Union patronale suisse (UPS) « doit cesser au plus vite ! », peut-on lire dans les conclusions de leur rapport. A fortiori parce que, selon les estimations de ces mêmes experts, deux à trois points de PIB s’écouleraient chaque année dans les canalisations des organisations publiques et privées de tout le pays, soit l’équivalent de douze à dix-huit milliards de francs par an. Excusez du peu. 

Cela étant, l’UPS a récemment lancé la récolte de signatures d’une initiative populaire « pour l’interdiction de la pause caca sur le lieu de travail ». Objectif : inscrire dans la Constitution fédérale le droit des entreprises à déroger à la règle qui prévaut et prévoit actuellement l’obligation d’équiper les lieux de travail de toilettes fonctionnelles non-mixtes dans un rayon de cent mètres maximum de la place de travail des collaborateurs, stagiaires et autres sous-espèces de travailleurs compris. « C’est aussi dans leur intérêt ! », affirme l’Union. Selon elle, produire davantage de trucs moyennement utiles ou des services tout aussi nécessaires dont le bilan de la vente ira directement dans la poche de ses membres est également bénéfique pour l’indigent dans la mesure où, lâche, les poches des patrons laisseront sans aucun doute s’échapper quelques pièces à même le sol. Les petites gens n’auront dès lors plus qu’à se servir. « A priori l’interdiction de chier fait chier, mais ce sera bénéf’ pour tout le monde », souligne ainsi l’Union patronale. Son initiative ne précise toutefois pas si les employés pourront se faire dessus sans encourir le risque d’un licenciement. 

La Rédaction. 

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