Société

Selon le CERN, être « à l’écoute de son prochain challenge professionnel » ne serait physiquement pas possible 

Le dernier verbiage psychopositivo-dynamique de la plateforme LinkedIn serait une vue de l’esprit, selon des chercheurs du Centre européen de recherche nucléaire. De quoi rassurer celles et ceux qui n’avaient pas encore entendu la voix de leur prochain « challenge professionnel ».

Les ingénieurs de la plateforme la plus gnian-gnian qui ait jamais existé doivent réapprendre les bases de la physique. C’est le récent constat – confirmé par le Centre européen de recherche nucléaire – ­­­de centaines de milliers d’utilisateurs obligés de se servir du réseau social pour se mettre au service d’un employeur minable aux techniques managériales douteuses afin de gagner de quoi s’offrir un toit ainsi que quelques mets pour remplir leur assiette. 

À la recherche d’un emploi, plusieurs centaines de milliers de personnes se sont en effet retrouvée avec un bandeau « à l’écoute de mon prochain challenge professionnel » qui a suscité leur incompréhension, notamment au sujet de l’identité de ce fameux « challenge professionnel » qu’il faudrait vraisemblablement écouter. « Je veux bien l’entendre, mais personne n’est en mesure de me dire qui c’est ! », témoigne ainsi un certain Jean Valjean, ancien bagnard à Toulon reconvertit dans l’émondage. Pareil pour Corinne, ancienne secrétaire médicale à la recherche d’un emploi après que son patron l’a licenciée la veille de son cinquantième anniversaire. 

Selon le CERN, qui a pris ce « challenge professionnel » très au sérieux – à savoir comme un véritable problème scientifique – ce dernier n’existerait toutefois pas plus que l’esprit critique chez les gens de droite. « On n’a jamais rien observé de la sorte et on n’observera jamais rien de tel, c’est physiquement impossible ! », concluent ainsi formellement les chercheurs. « Même dans notre Grand collisionneur de hadrons ! », ajoutent-ils. « Par contre, si vous cherchez toujours un emploi, on a une place de stage qui se libère », proposent ces derniers.

La Rédaction. 

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