Politique

Selon une étude, 65.5 % des politiciens fédéraux pourraient aisément être remplacés par des bots 

Réguliers voire carrément systématiques dans leur manière de voter, deux bons tiers des députés au Conseil national pourraient être « remplacés par des bots instruits par un algorithme finalement assez basique », affirment des chercheurs de l’Université de Stanford. 

Une fois n’est pas coutume, l’Université de Stanford – qui s’intéresse décidemment beaucoup à notre petit État du centre de l’Europe – vient de démontrer que l’activité de très précisément 65.5% des politiques siégeant au Conseil national serait totalement automatisable à l’aide d’un algorithme de programmation presque aussi simple que celui qui se cachait jadis derrière Super Mario Land.  Et comme le hasard fait bien les choses, ce pourcentage correspond d’ailleurs très précisément au nombre d’élus et d’élues de droite* siégeant actuellement au Conseil national. 

« C’est en observant leur activité que nous avons remarqué que les mêmes stimuli entrainaient toujours les mêmes réponses », explique le responsable du projet d’étude visant également à mesurer si le quotient intellectuel chute une fois passé à droite de l’échiquier politique. « En fait, c’est littéralement comme s’ils étaient programmés.  Proposez-leur, par exemple, de réformer le système d’assurance-maladie, de modifier le droit du bail, de redistribuer un peu mieux les richesses ou d’accorder des droits supplémentaires aux minorités, vous obtiendrez toujours un ‘’non’’ net, précis et unanime de leur part ! C’est assez surprenant mais c’est comme ça… Partant, moi qui m’y connaît un peu en Python, je peux affirmer sans détour que leur vote au Parlement est entièrement automatisable ! », conclut le chercheur. 

Il n’en fallait pas plus aux partis bourgeois pour lancer appel à projet doté d’un prix de 10’000 francs pour qui réussira le premier à créer l’algorithme : « Franchement, ce serait pas mal ! Pour une fois, je pourrais me rendre à l’assemblée générale de l’un des 3’247 conseils d’administration dont je fais partie ! », se réjouit Philippe Nantermod. « Eh bien ! Si j’avais su que mon travail fantôme au Parlement était faisable par un robot, je me serais économisé bien des peines à essayer de négocier avec les contrôleurs pour transporter mon scooter dans le train jusqu’à Berne ! », fustige quant à lui Christian Lüscher. 

Reste encore aux chercheurs à se pencher sur le cas du Grand Conseil genevois qui ne leur paraît toutefois pas bien différent. Il est vrai : 59 députés de droite sur 100, ça fait 59% de sièges qui pourraient tout aussi bien être cirés par des robots que par la gent avocassière.  

La Rédaction. 

*UDC, PLR, Centre, PEV, Verts’lib, Lega et UDF (N=131)

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