Suisse

Taxe sur l’aviation – Le Conseil Fédéral invite les Suisses à utiliser leurs Clio en covoiturage pour partir en vacances.

L’adoption de la taxe sur l’aviation n’a pas fait de grands émules au Conseil National. « Il faut dire qu’on n’est pas trop impactés, nous », déclare un élu genevois qui souhaite rester anonyme de peur de s’attirer les regards des cambrioleurs français récemment installés sur les hauteurs d’Annemasse suite à l’appel du 18 juin d’Emmanuel Macron. « Du reste, si vous n’avez pas les moyens de vous offrir un billet d’avion pour partir en Thaïlande ou en week-end à Barcelone, et bien c’est que vous n’avez rien à faire là-bas. Nan mais faut pas charrier, je paie pas des impôts pour que cette bande de chômeurs mangeurs de humus écologauchistes flambe l’argent du contribuable ! Pour ça, y’a nos élus politiques et leurs courses en taxi ! ». 

En effet, la taxe sur l’aviation entérinée il y a peu par les autorités fédérales et qui prévoit au augmentation du prix du billet de trente à « un Smic » francs en fonction de la longueur d’attente entre deux attentats terroristes potentiels, ne réjouit pas les citoyens les plus modestes qui se sentent « laissés pour compte ». Notre équipe s’est promenée dans la zone de non droits des Avanchets et a pu interroger, entre deux cris de guetteurs et après s’être fait dérober cinq tablettes prévues aux enregistrements des interviews, quelques indigènes qui ont tous été unanimes au sujet de leur désapprobation quant à ce nouvel amendement : « c’est pas que j’aime pas la région de Weinfelden ou les hauteurs de la Vallée de Joux, mais payer une chambre nonante balles pour un lit à ressort…  J’aimerais bien partir un peu plus loin quand même et l’avion m’aidait beaucoup à m’évader de cette prison qu’est la Suisse ». 

Les autorités fédérales de rappeler néanmoins qu’il existe des « modes de transports alternatifs et plus écologiques destinés au pauvres qui de toute façon ont l’habitude de l’inconfort ». À titre d’exemple, elles mentionnent l’auto-stop, le covoiturage en Clio plaques françaises ou encore le roadtrip à vélo à travers l’Europe ; solution qui, selon les mêmes autorités, serait plus adaptée aux modes de vies à « cheveux longs » et « douches limitées » que préconisent eux-mêmes ces chantres de l’économie de demain. Elles rappellent également que les principes fondamentaux de proportionnalité et de cohérence plaident en faveur de ce qu’ils utilisent l’énergie de leurs corps ou de leur désespoir pour trouver une solution afin de partir en vacances. Et puis, s’ils n’y parviennent pas, il y aura toujours l’humour qui, comme dirait un Alain Berset, est la politesse des gens modestes. 

La rédaction.

 

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