Culture

« Tous les enfants devraient savoir élaborer un business plan au sortir de l’école primaire »

Désormais cheffe suprême du département de l’instruction publique, l’ancienne conseillère administrative carougeoise, Anne Hiltpold, se donnerait cinq ans pour que tous les écoliers soient en mesure d’élaborer un business plan au terme de leur cursus. Selon elle, il s’agirait d’une question d’employabilité de celles et ceux qui n’ont aucun capital social. 

Exit les lettres et même l’allemand ; deux matières d’une part « trop compliquées » et, d’autre part, inutiles à la réussite économique*. Welcome, en revanche, aux cours de franglais et de business modeling ; des indispensable dans un monde en perpétuel changement augmenté par l’intelligence artificielle et les séjours all-inclusive dans le métavers. Tel est le nouveau mantra impulsé par la toute aussi nouvelle conseillère d’État à la tête du département chargé d’inculquer les rudiments de l’éducation à vos graines de délinquants juvéniles. 

Selon nos sources, Anne Hiltpold se donnerait en effet cinq ans pour que tous les enfants soient en mesure de préparer un business plan de A à Z au sortir de l’école primaire. Le souci d’employabilité de ces jeunes fainéants serait en cause : à force d’apprendre des trucs comme des règles de grammaire, du vocabulaire allemand ou des théorèmes de maths, vos gamins seraient devenus des « bons à rien », pour ne pas dire « des abrutis finis » incapables d’assimiler les ordres de leurs supérieurs. Cela étant, les biens et services indispensables qu’ils devraient produire ne le seraient pas et ceux qui devraient impérativement en percevoir les fruits ne les percevraient plus en quantité suffisante pour en tirer une substantielle plus-value à réinvestir dans une villa sur la Côte d’Azur ou un chalet à Gstaad… C’est là qu’interviendrait l’apprentissage des rudiments du commerce et de la mentalité petite marchande idoine. « Ce acquérant, vos enfants auront plus de chances d’être employables [NDLR : entendez par-là développer la docilité nécessaire à réaliser tous les jours des tâches sans aucun sens qui, le plus souvent participent de la destruction de lien social ou de la planète] et, par conséquent, de servir au final à quelque chose ! », assure ainsi la conseillère d’État. Quant aux siens, ils bénéficieront de l’employabilité inhérente aux carnet d’adresses de papa et maman. 

La Rédaction. 

*Selon une étude, la plupart des « grands entrepreneurs » seraient avant tout de grands illettrés incapables de construire une phrase correctement. 

Crédit photo : Screenshot Twitter

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