Sur la pauvreté comme sur les centrales nucléaire, Ueli n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, il faut éradiquer les représentants de la première et construire plus des secondes. Pour prouver à ses concitoyens que ce n’est pas dangereux, il envisage même de s’installer dans l’une d’elle.
« Malinowksi allait bien étudier les noirs, alors je peux bien étudier les effets de la radioactivité sur mon corps », s’est fendu ce matin Ueli Maurer, au micro de notre stagiaire. Pourquoi prendre un tel risque ? « C’est pourtant bien simple ! », ajoutait alors le conseiller fédéral, « il existe une idée reçue selon laquelle le nucléaire est dangereux à la fois pour la santé à la fois pour l’environnement et qu’il n’est pas une énergie exploitable à l’avenir. Or, je veux tordre le bras à ce on-dit en montrant au monde entier que l’on peut vivre plusieurs années à proximité de combustible nucléaire ! »
Concrètement, Ueli espère obtenir un accord avec le géant suisse de l’énergie, Axpo, afin de pouvoir coucher en plein cœur du réacteur de la centrale de Beznau accotée à l’Aar, dans le canton d’Argovie. Ses exigences en matière de confort pourraient cependant refroidir non pas les barres de combustible, mais bien les administrateurs de la centrale. En effet, Ueli a demandé un matelas Tempur « pour ses douleurs lombaires » et « un filtre à eau » car « tout de même, ce n’est pas prudent de boire directement celle qui sert à refroidir les barres d’uranium », a-t-il déclaré. Or, selon les rumeurs, le conseil d’administration de la centrale s’est dit plutôt favorable à l’installation d’Ueli dans son complexe énergétique. « Il est solide le gaillard ! », a ainsi commenté un membre du board. « Et puis s’il tient le coup, on aura un argument de choc pour continuer à exploiter la plus vieille centrale nucléaire du monde ! », s’est réjoui ce dernier.
La Rédaction.