L’initiation à la « guerre moderne » sur le jeu Call of Duty fait partie des nombreuses obligations des nouvelles recrues de l’Armée suisse. Ce week-end, une mise à jour système est cependant venue perturber leur apprentissage…
Elle tombe au plus mauvais moment, « comme toujours ! » diront les afficionados du jeu de tir à la première personne,Call of Duty Warzone. Ce week-end, une mise à jour particulièrement longue a en effet empêché la plupart des recrues de l’Armée suisse en télétravail de s’initier aux premières sensations du tir, créant des retards dans le programme d’apprentissage de ces dernières.
Depuis deux ans maintenant, l’Armée suisse affine son tout nouveau plan de formation destiné à attirer et à retenir les jeunes suisses et suissesses. « L’idée, ce n’est plus comme avant, de dégouter les gens ! », lance colonel EMG Pierre-Yves Eberlé, chef de l’État-major des Forces Aériennes et responsable de base aérienne de Payerne où sont enseigné les premiers rudiments du vol sur le jeu vidéo Flight Simulator. « L’idée », ajoute-t-il, « C’est d’utiliser leur appétence pour les jeux vidéo à notre avantage ! Seul problème… Nous sommes dépendants de la firme Sony qui, lorsqu’il y a un bug ou une mise à jour, met souvent plusieurs jours à rétablir le système. Dans ces cas-là, on est bien emmerdé, parce qu’on est obligé de montrer aux recrues comment tirer ‘’en vrai’’, sur un ‘’champ de bataille’’. Or, les loyers étant ce qu’ils sont, nous n’en possédons plus que deux-trois en mauvais état et nous-mêmes, à force de faire de la théorie, ne savons plus vraiment trop comment dégoupiller une grenade ou lancer une salve de Fass 90… C’est con mais c’est comme ça, bientôt la guerre se gagnera sur un champ de Battle Royale », plaisante-t-il.
Récemment, le gouvernement a obtenu de la franchise Call of Duty qu’elle intègre le célèbre K-31 Swiss à l’arsenal du jeu. Le mousqueton, fabriqué en 1931 et introduit en 1935 dans les rangs de la grande muette avant d’être remplacé par l’ancêtre du Fass 90, le Fass 57, doit être réintroduit cette année même au sein de l’Armée pour permettre une meilleure « conversion » des trois semaines que les recrues en téléapprentissage de la guerre auront passé sur le jeu. « La mode est au vintage ! », commente le colonel Eberlé. « Nous devons, je le répète, exploiter au maximum les goûts des nouvelles et des futures recrues ! Ainsi et seulement ainsi pourront-ils servir au mieux leur patrie et briser le cercle l’ennui qui plane constamment sur eux lorsqu’ils accomplissent leur service ! », conclut-il.
Malgré les nombreux changements de mentalité opérés au sein de l’Armée ces derniers temps, certaines constantes parmi lesquelles la haine des bolcheviks, du gauchisme, des écologistes, des wokes et des voyageurs du djihad nous rappellent à quel point nous pouvons être fiers de cette belle institution qui (di)lapide chaque année 6 milliards* de francs suisses pour permettre à nos enfants de s’amuser un peu avant de sauter d’une grenade mal lancée ou dans le grand bain du marché du travail.
La Rédaction.
*Calcul effectué en divisant le budget de l’Armée suisse voté par le Conseil national pour les années 2020 à 2024 par quatre, à l’aide de la calculatrice Texas Instruments Nspire CI II-IT CAS que le collège de Staël nous a fait acheter afin que nous pussions réaliser de jolies courbes dans un graphique orthonormé.