Ecolo-wokisme

Vacciné, il achète une trottinette électrique et se met à vanter les mérites de l’agritourisme

Retour sur des effets secondaires que même la Science n’avait pas pu anticiper. 

Ceci est l’histoire de Jonas*, un jeune homme pas comme les autres. Tout commence le mardi 13 juillet 2021. Jonas s’en va en direction de Palexpo pour sa deuxième injection. Prévenant, il décide de s’y rendre à vélo, car il sait que ce recoin de Genève est assez fréquenté des amateur-ice-s de 4×4. Cahin-caha, il faut dire que Jonas n’est pas très en forme puisqu’il perd le peu de temps dont il dispose dans sa vie à la gagner en travaillant pour un patron aux allures de petit caporal, il franchit les collines qui le séparent du centre de vaccination. Moyennant une attente d’environ deux ou trois heures, il reçoit sa seconde dose et se permet même de bonimenter sur la qualité de son système immunitaire, lequel devrait le préserver de tout effet secondaire.

Si Jonas avait vu juste quant à son état de santé. Il n’avait cependant pas anticipé l’existence – après tout, qui aurait pu le prévoir ?! – d’effets secondaires beaucoup plus embarrassants qu’une simple fièvre et quelques céphalées. En effet, peu après être sorti du centre de vaccination, Jonas est pris non pas de l’insoutenable légèreté de l’être mais d’une envie irréfragable de s’offrir un nouveau bolide en l’objet d’une trottinette électrique Xiaomi Mi Pro 2 Swiss Edition dont ses collègues lui ont longuement vanté les mérites au bureau, autour de la machine à café. Sans plus attendre se rend-il chez son marchand le plus proche pour s’offrir ce bijou de technologie et de style en plus d’un casque aux motifs type Desigual lui assurant une sécurité de même qu’une allure incomparable.

Mais là ne s’arrête pas les effets secondaires qui frappent Jonas comme une horde de jeune de cité s’en prennent à Jean Sarkozy. Après l’achat de sa trottinette, Jonas est pris d’une envie irrépressible de s’offrir une petit week-end d’agritourisme en toscane. De déguster des pâtes fraîches faites maison sur une nappe à carreaux par une nonna nonentenaire et d’éprouver ses restes d’italien dont il se flatte d’avoir acquis quelques rudiments durant son passage au collège ainsi que durant les soirées d’été qu’il passait jadis à essayer de baragouiner quelques ti amo à de jeunes filles en fleur.  

Là ne sont que deux exemples parmi d’autres des dangereux effets secondaires auxquels peut conduire le vaccin. Des rumeurs circulent en outre selon lesquelles des comportements beaucoup plus graves auraient, chez certaines personnes, suivi l’injection. Entre autres exemples : l’achat d’une Tesla ; l’affirmation selon laquelle « le travail c’est la santé » ; l’envie de passer un coup de fil à son assureur pour souscrire un troisième pilier ou encore le fait de croire qu’il faut mettre le lait avant les céréales… En somme, s’il devait y avoir de bonnes raisons de refuser de se faire vacciner, ce serait probablement celles-ci. 

La Rédaction. 

*Nom d’emprunt. Le principal intéressé ayant refusé qu’on dévoile son identité pour des raisons évidentes de sécurité. 

Illustration : “Generation Z kids on Electric Scooter” by Kristoffer Trolle is licensed under CC BY 2.0

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