Vaud

Valérie Dittli explique souffrir d’une « phobie administrative »

La RTS révèle que la conseillère d’État en charge – notamment – des finances du canton de Vaud n’y a jamais payé ses impôts bien qu’elle y vive depuis 2016. L’intéressée assure souffrir d’une « phobie administrative ».

Une ministre des finances qui ne finance pas le canton dans lequel elle refuse de financer une indexation du salaire des fonctionnaires. C’est pour le moins cocasse. D’aucuns n’hésiteraient d’ailleurs pas à affirmer qu’on ne voit ça qu’en France. Et pourtant… C’est ce qu’a révélé vendredi dernier la RTS au sujet de la plus Zougoise des Vaudoises : Valérie Dittli. Grosso modo : pas d’impôts payés dans le canton où elle a cependant tenté de temps en temps – deux fois pour être précis – d’accéder à un poste politique à responsabilité en réussissant la moitié du temps. Maiiiiis pas de panique Mesdames et Messieurs ! Vous souvenez-vous de Thomas Thévenoud ? Nous non plus. Mais on se souvient de la raison invoquée par cet ancien secrétaire d’État français pour justifier ses trois ans de loyers impayés : une phobie administrative ; raison aujourd’hui reprise par Valérie Dittli pour se sortir de la panade. En effet, depuis vendredi, la ministre est au bénéfice d’un certificat maladie de complaisance – rédigé par un ami du père Nantermod – stipulant qu’elle souffre d’une maladie rare appelée administrativophobie. « C’est quelque chose qui se retrouve chez les personnes fortunées, mais également chez ceux qui accèdent à une position de pouvoir », détaille une spécialiste. « En gros, c’est très commun chez les avares », précise cette dernière. 

Un grain vient cependant mettre son sel dans cette censée administrativophobie qui l’aurait empêchée de demander au service de la population de la compter parmi les résidents vaudois : la centriste à tendance main droite levée dans des caves sombres d’Oberärgeri aurait brièvement été domiciliée dans le canton de Vaud lorsqu’elle briguait un siège à l’exécutif lausannois… « C’est ma mère qui avait alors eu la présence d’esprit d’effectuer les démarches à ma place pour que je puisse me présenter à la Municipalité de Lausanne ! », explique-t-elle. « C’est également ma mère qui, après que j’ai été battue à plate couture et qui, sachant pertinemment que mon centre de vie était à Zoug, m’a redomiciliée là-bas ! », poursuit la conseillère d’État comme si l’on choisissait son centre de vie à la manière dont Gianni Infantino choisit au jour le jour s’il se sent « gay », « musulman », « migrant » ou « pine d’huître ».

Ainsi donc, Mademoiselle Valérie dont – dont on n’aimerait pas trop qu’elle nous aime, contrairement à Keen’v – n’aurait-t-elle fait preuve d’aucune volonté manifeste de se soustraire à la charge fiscale dont les Vaudois auraient légitimement pu attendre qu’elle s’acquitte étant entendu la frénétique activité politique qu’elle mène dans leur canton depuis un certain temps. « Si j’ai péché je m’en excuse ! », demande quand même la ministre avant conclure : « Je ne pensais toutefois pas qu’un canton qui finance des thèses de doctorat sur ‘’le contrat en faveur d’un tiers en cas de décès, avec une attention particulière pour le rapport de valeur’’ en avait quelque chose à faire des quelques vingt mille francs d’impôts assistante précaire ! »

La Rédaction.

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