Société

Vatican, management 12.0 et Houellebecq dans de beaux draps – Le monde part en biturne (revue de presse #6)

En 2023, nous avons décidé de compiler chaque semaine un florilège non exhaustif mais parfaitement représentatif du monde qui part en biturne… Pour vous, cette semaine, le management atteint son stade ultime, Michel Houellebecq en prends plein la face et le magicien Harry n’est pas porteur que de bonnes nouvelles pour une fois

Lundi : « « La mort de Benoît XVI a été instrumentalisée », dénonce François » (20 Minutes)
Une fois n’est pas coutume, nous ouvrons cette semaine avec une actualité ecclésiastique du dimanche et ce qui semble être les prémices d’un véritable House of Cards du Vatican. Car dans les sombres recoins des longues allées du Saint-Siège – pas celui des toilettes, l’autre, romain – on trouve certes quelques mineurs non-accompagnés, mais surtout des comploteurs prêts à instrumentaliser une relique. Pour le choix de l’instrument, on propose le triangle : ça collera parfaitement à l’imaginaire. Quoi qu’il en soit, cette accusation d’un représentant de Dieu envers un ex-représentant de Dieu semble avoir eu le don d’agacer le principal intéressé, qui a tapé du poing sur la table. Une secousse particulièrement ressentie en Turquie.

Mardi : « Racisme à Genève : faute de moyens, un centre d’écoute à moitié sourd » (Heidi.news)
Le sixième épisode de la série d’Heidi.news sur le racisme nous emmène découvrir le monde merveilleux du centre d’écoute du 27 Boulevard Helvétique – adresse caustiquement appropriée – doté d’un budget mirobolant d’environ un dixième de celui des interventions annuelles de la police pour déloger squatteurs et activistes écolos des rues calmes de la cité de Calvin. Pendant que la Ville s’émeut des tenues trop permissives dans les piscines ou du terrible usage du point médian dans les documents administratifs, le racisme, lui, se dénonce « sur rendez-vous uniquement » dans un local à balais austère. Il serait aisé d’y voir un désintérêt de la part de pouvoirs publics globalement de droite. Pas de jugement hâtif toutefois : il pourrait aussi s’agir d’un habile stratagème de la gauche islamo-wokiste pour dissuader les bourgeois de se rendre dans un tel centre, et ainsi sous-évaluer artificielle l’effrayante statistique du racisme anti-blancs dont ils et elles sont victimes au quotidien. Enfin, avec ce centre à moitié sourd, on leur accordera quand même le mérite de mieux lutter contre le validisme que contre le racisme.

Mercredi : « Dans cette entreprise, les bureaux sont transformés en mini maisons » (Creapills)
Les patrons sont des gens créatifs, tout le monde le sait. Ils le sont d’autant plus lorsqu’il s’agit d’inventer des dispositifs malaisants qui repoussent les limites du glauque au-delà d’un épisode de Black Mirror ou d’un porno allemand des années 70’. Avec cette « initiative créative » donc, dixit l’article susmentionné, les bureaux se muent en maisons de poupées. Habile : n’importe quel adepte de boutique érotique vous confirmera que les poupées, ça s’enfile bien plus facilement que les humains. Il est par ailleurs bien plus facile de les dégonfler et de les remiser après les avoir bien essorées. Mais comment ne pas soutenir cette évolution du monde du travail quand on constate qu’elle permet de réaliser un fantasme largement répandu chez nos chères élites : celui d’être à la fois propriétaire de la force de travail ET du logement des travailleurs et des travailleuses.

Jeudi : « Michel Houellebecq joue dans un porno » (Chronique sur France Inter)
Si on rebondit ce jeudi sur une chronique de notre éminente compatriote Marina Rollman, ce n’est pas tant pour souligner le talent de la concu’ pour détecter les pépites que pour enfoncer le clou… On apprenait au cours de la semaine que l’auteur de « Soumission » allait porter plainte pour faire interdire le film, apparemment réalisé à l’insu de son plein gré. Voilà donc Houellebecq victime de «Revenge Porn» de la part de la modernité. Si vous souhaitez toucher le fond, on ne peut que vous conseiller cette interview lunaire du réalisateur du film, que l’on surnomme désormais Steven Spielbeurk. Quant au principal concerné, malgré ses réticences, on ne peut que l’encourager à persévérer… Tous les amateurs se réjouiraient d’une série « Jackie et Michel Houellebecq ».

Vendredi : « Harry Potter : deux entreprises s’affrontent en justice à coups de baguettes magiques Bluetooth » (RTBF)
Pour commencer, laissez-nous vous résumer très simplement la polémique entourant le jeu Hogwarts Legacy «Ouin ouin c’est transphobe, blablabla c’est pas transphobe, ouin ouin les wokistes.» Ceci étant évacué, voilà que Warner Bros. se prend la mandragore avec une entreprise anglaise pour une sombre histoire de baguette et de connectique. Deux entreprises qui se cherchent des poux et qui se rentrent dans le lard à cause d’un apprenti sorcier, ça ne s’invente pas. C’est ce qu’on appelle la magie du capitalisme.

La Rédaction.


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