Politique

Yves Nidegger appelle au rétablissement de la République helvétique, dont il prendrait la tête

Le néodéputé au Grand Conseil genevois appelle de ses vœux le retour de la République helvétique dont, magnanime, il prendrait la tête. Ceci pour que ceux qui l’ont perdue et qui dirigent actuellement le pays soient écartés du pouvoir et que, cela étant, la Suisse soit remise sur le droit chemin de l’autoroute A1 à six voies. 

Imposée pour la première fois – mais peut-être pas la dernière – par les civilisateurs Français entre le 12 avril 1798 et le 10 mars 1803, la République helvétique fait aujourd’hui son grand retour, à tout le moins dans les propos du néodéputé genevois Yves Nidegger (UDC/GE). Lors de la dernière session du Grand Conseil les jeudi et vendredi 31 août et 1e septembre dernier, celui-ci a en effet appelé de ses vœux – et Dieu sait le prix quand on connaît les honoraires des baveux – au rétablissement de ce régime politique relativement fugace qui avait notamment mis fin à l’Ancien régime en Suisse et consacré l’égalité entre l’équivalent de ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler les cantons. 

Ainsi, après avoir récemment littéralement uriné sur le fédéralisme en déposant un projet de loi demandant la suppression de l’échelon communal en Ville de Genève, notre Yves Nidegger national souhaite désormais faire de la Suisse une République. Selon ses propres dires qui ne sont pas sans rappeler ceux des aficionados d’astrologie et d’ésotérisme en tout genre, « la Suisse a besoin de se recentrer sur elle-même. » Or, cette recentralisation exige justement le rétablissement d’un régime politique républicain éminemment centralisé inspiré de celui de la France… 

Yves Nidegger en prendrait dès lors évidemment la tête. « Magnanime, je veux bien faire ça pour vous », dit-il. Lui qui sait par ailleurs bien mieux que quiconque comment le monde, à son goût pas si mal, fonctionne – ne fût le problème des étrangers qui égorgent nos fils, nos filles et nos épouses et qui s’abreuvent ensuite de leur sang dans nos sillons situés dans nos villes et nos campagnes aux côtés de ces féroces soldats qui ne font que mugir impuissants puisque leur formation à l’Armée n’est pas assez complète pour qu’ils aient appris à se battre – consent en effet à ce sacrifice. « Bien que cela m’en coûte », précise-t-il, « je veux bien, quelque temps seulement, m’occuper de vos engeances de sujets indigents », ajoute ce dernier. 

Sauf coup d’État, reste toutefois encore à convaincre la population et à l’amener à se prononcer en faveur du bien-nommé projet de « rétablissement de la République helvétique », ce qui n’est en soi pas une mince affaire… « En tapant sur les wokes ou sur la majorité de centre-gauche*, cela devrait cependant pouvoir se goupiller », conclut Yves. 

La Rédaction.

Majorité de centre-gauche » : Il s’agit-là d’un concept inventé par l’UDC. En pratique, les partis de gauche, fussent-ils sociaux-démocrates, ne votent, la grande majorité du temps, jamais comme le Centre, lequel est un allié historique de nos amis libéraux-radicaux et ne recule d’ailleurs jamais devant une alliance avec l’UDC lorsqu’il s’en va, par exemple, d’un siège au Conseil d’État. Ni la gauche ni le Centre n’ont du reste jamais été majoritaire au Conseil National et ce depuis 1848.

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