La délégation afghane arrivée dimanche dernier à Genève n’est pas là que pour palabrer, mais aussi pour faire un peu de tourisme. À cet égard, ses membres regrettent le départ de Luna Park le 9 janvier dernier, dont ils auraient bien aimé essayer le stand de tir et les auto-tamponneuses.
Nul n’est prophète en son pays. En effet, le talent des talibans en matière de tir est plus souvent reconnu à l’étranger, dans les foires qu’ils visitent lors de leurs voyages diplomatiques, qu’en Afghanistan, où les cibles qu’ils visent – femmes, enfants, hérétiques – ne sont jamais mouvantes, mais toujours soigneusement ligotées à des poteaux d’exécution.
Arrivés dimanche dernier à Genève et logé dans un endroit connu uniquement de leurs amis islamo-gauchistes, les talibans ont vraisemblablement fait leurs preuves aux yeux de Carlo Sommaruga puisqu’ils ont été aperçu – facile de les repérer, ce sont les seules personnes avec des grosses barbes qui n’ont pas un look bien soigné de hipster – sur la plaine de Plainpalais à chercher le stand d’auto-tamponneuses. En vain, puisque les forains sont partis rouler vers d’autre terrains vagues le 9 janvier dernier.
« C’est dommage ! », commente, visiblement très déçu, l’un d’eux en triturant son RPG-7. « J’aurais bien aimé voir si vos auto-tamponneuses sont aussi bien que les nôtres ! D’autant qu’ici vous avez encore le droit de porter vos armes sur vous ! », ajoute-t-il cette fois-ci satisfait de la tolérance des autorités vis-à-vis de la possession d’armes à feux.
Néanmoins soucieuses de leur laisser une bonne impression, les autorités genevoises leur ont proposé, à la place, une petite excursion en pédalo. Si un autre gigantesque glissement de terrain sous-lacustre devait provoquer un raz-de-marée sur le lac Léman, comme ce fut le cas entre 381 et 612 selon les chercheurs, nul doute qu’il n’y aurait pas meilleur moment…
La Rédaction.
