Les banquiers jugent la démarche des activistes « bonne » mais leur technique laisserait à désirer.
De la désobéissance civile, certes, mais de la désobéissance agréable à regarder. « Ce qui n’est pas le cas des mains rouges peinturlurées à la va-vite sur les murs de notre succursale, fin 2018 », lance un banquier qui sait de quoi il parle puisqu’il ne possède pas moins qu’une trentaine d’œuvres d’arts issus d’horizons culturels divers et variés et dont la moins onéreuse lui a couté la modique somme du salaire annuel d’une caissière à la Migros – pour donner un ordre de grandeurs aux Français qui nous lisent : l’équivalent de dix années de manutention dans un entrepôt du Grand Est parisien.
Ainsi donc, les « mains rouges » apposées par le militant et ses copains n’ont pas plu aux banquiers, lesquels seraient, contrairement aux idées reçues sur leurs mœurs et coutumes, particulièrement avides d’art après leurs longues journées passées à observer leurs collègues se tirer des rails de poudre tonique bolivienne dans l’open space.
« Si l’art doit venir jusqu’à nous, autant qu’il soit aussi agréable à regarder que nos secrétaires », ajoute notre ami. Celui-ci aurait d’ores et déjà lancé une cagnotte « Leetchi » afin de financer les activités artistiques des futurs chômeurs de la HEAD. De conclure : « On vit vraiment dans un monde précaire… Avant les artistes mal payés repeignaient les voutes de la chapelle Sixtine. Aujourd’hui, que font-ils ? Ils font des collages dans la rue, repeignent des poubelles ou collent des stickers un peu partout… On est tombé aussi bas que leur troisième pilier (rires) ! ».
La Rédaction.
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