Suisse

La Suisse demande à inscrire l’hébergement d’argent sale au patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Il s’agit de consacrer une pratique millénaire menacée notamment par la jalousie des uns et les haines (des riches) des autres. 

La détention d’argent sale dans des coffres forts verrouillés à triple tour n’est-elle pas à la Suisse ce que le Hüsn-i Hat, calligraphie traditionnelle islamique, est à la Turquie ? Le blanchiment n’est-il pas à l’Helvétie ce que l’art de la danse xoè est au peuple Tai du Viet Nam ? L’optimisation n’est-il enfin pas aux descendants de Guillaume Tell ce que les joutes sur échasses sont à la ville de Namur ? Toutes ces pratiques, en somme, ne possèdent-elles pas le dénominateur commun d’être menacées et le besoin corollaire d’être protégées ?! 

« Cela va de soi ! », lance Ueli Maurer, patron du département fédéral des finances (DFF), qui a annoncé plus tôt dans la journée avoir déposé – auprès de l’Organisation des Nations Unies pour la Science, l’Éducation et la Culture (UNESCO) – une demande d’inscription de la culture suisse de détention d’argent sale au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Pour lui et les lobbies qui l’influencent, en effet, la Suisse possède une longue tradition dans la soustraction d’argent à la spoliation dont sont injustement victimes ceux qui en ont acquis. Or, des forces malveillantes, notamment wokistes et bienpensantes, « s’attaquent aujourd’hui à cette tradition », déclare-t-il. 

« S’il est vrai que toutes les pratiques, représentations, expressions, connaissances, savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que des communautés, des groupes, ou des individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel doivent être conservées », commente Cécile Duvelle, responsable de la division patrimoine culturel immatériel à l’UNESCO, « il ne suffit cependant pas que la pratique en question soit utile aux autocrates, despotes, dictateurs, monarques, souverains, oligarques, ploutocrates, politiciens véreux, voleurs, avocats, banquiers ou aux ministres français pour qu’elle soit protégée ! Ah ça non ! »

En effet, le critère est plus précis. Pour que la Suisse démontre le bien-fondé de son hébergement d’argent sale, il faudra qu’elle apporte la preuve incontestable de son importance subjective pour l’ensemble des citoyens ! » Voilà qui, étant entendu l’attachement viscéral de la population à ses institutions bancaires, ne devrait pas poser trop de difficultés à notre bien-aimé gouvernement.

La Rédaction. 

Illustration : “1:12 am Paradeplatz” by JUSO Schweiz is licensed under

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